Moscou parie sur la coalition moldave récemment créée "Patria-Rodina"
lundi 17 mai 2004
Les centristes de la République de Moldova ne représentent pas, pour le moment, le seul enjeu de Moscou. Une structure politique récemment créée, "Patria-Rodina", semble être une variante de réserve pour le Kremlin, écrit l'éditorialiste Petru Bogatu dans le numéro de lundi 10 mai du journal quotidien Flux. Selon lui, Braghis, Urechean, Diacov et d'autres ne se sont pas rendus à Moscou dans le but de solliciter l'appui du Kremlin, mais pour convaincre l'administration de Poutine de "les laisser simplement suivre leur voie".
"Ils ont voyagé pour rien", poursuit Bogatu, dans la mesure où s'est récemment créée à Chisinau, une alliance politique appelée "Patria-Rodina", dans laquelle figurent le Parti socialiste (Victor Morev), le Parti des Socialistes (Valentin Krilov), le nouveau Parti communiste de Moldavie (Igor Kucer) et le soi-disant Nouveau Komsomol (Grigori Petrenko). La nouvelle structure pourrait avoir de bonnes chances de rivaliser avec le parti au pouvoir, parce que les courtiers électoraux du Kremlin sont derrière cette coalition de gauche, inspirée par Dmitri Rogozin, chef du "bloc Rodina" de Russie, qui a eu assez d'habileté pour attaquer les positions des communistes de Ziouganov lors des élections pour la Douma d'État. Dans la mesure où le Kremlin laisserait tomber Voronine, "Patria-Rodina" pourrait gagner du terrain au détriment du Parti communiste au pouvoir, sur la base d'un vote ethnique des électeurs des minorités nationales, écrit Bogatu, cité par l'agence de presse Flux.
(Flux Chisinau, 10 mai 2004 - Traduction depuis l'anglais par le COLISEE)
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