Bulgarie : vers une fermeture totale de la centrale nucléaire de Kozloduy
lundi 10 novembre 2003
Question
Tout récemment un groupe de spécialistes en énergie atomique de l'Union européenne a vérifié la sécurité des réacteurs 3 et 4 de la centrale nucléaire de Kozlodouy. Si leur expertise confirme que la sécurité des réacteurs répond aux critères internationaux, croyez-vous que la date envisagée de leur fermeture pourrait être repoussée ? Comment l'Europe expliquera-t-elle aux Bulgares qu'ils seront privés d'une source importante d'énergie, alors qu'il y a plusieurs réacteurs au même niveau de sécurité dans d'autres pays européens, qu'on ne ferme pas ?
Réponse
L'Union européenne n'a cessé de souligner l'importance d'assurer un niveau élevé de sûreté nucléaire et cela vaut pour les Etats membres comme pour les pays candidats. Lors des négociations d'adhésion avec les dix futurs membres, l'Union a ainsi veillé à ce que les centrales nucléaires des pays candidats ne présentant pas un niveau de sécurité suffisant soient démantelées à brève échéance. Il serait trop grave d'exposer les populations à des risques.
Le gouvernement bulgare a donc dû prendre la décision d'arrêter progressivement certains réacteurs de la centrale de Kozloduy. Les réacteurs 1 et 2 ont été arrêtés en 2002 et l'Union européenne vient d'allouer pour cela plus de 260 millions d'euros au titre du programme PHARE.
Les autorités bulgares ont pris l'engagement de fermer les réacteurs 3 et 4 avant la fin de 2006. Cette décision a été réaffirmée récemment. Des décisions analogues sont prises dans d'autres pays candidats. Ces décisions traduisent l'engagement des pays concernés à contribuer à un haut niveau de sécurité nucléaire dans l'Union.
(Extrait d'un entretien de la ministre déléguée aux Affaires européennes, Mme Noëlle Lenoir, avec le journal bulgare "24 tchassa" - Sofia, 4 décembre 2003)
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