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Poutine précise les orientations de sa politique étrangère : priorité à la CEI (juillet 2004)


samedi 17 juillet 2004

Une réunion des ambassadeurs de Russie a été organisée à Moscou, les 12 et 13 juillet, au ministère russe des Affaires étrangères (*). Vladimir Poutine y a prononcé une allocution, le 12 juillet.

L'idée maîtresse de cette intervention est le lien indissoluble entre la politique intérieure et extérieure, a commenté le chef de la diplomatie russe, Serguéï Lavrov (ci-contre en compagnie de Vladimir Poutine, lors de cette réunion). Toute l'activité diplomatique doit viser à atteindre les objectifs que s'est fixés le pays : renforcer la sécurité, élever le niveau de développement économique et améliorer le bien-être des citoyens. Le chef de l'Etat a évoqué les axes prioritaires de l'effort diplomatique, la CEI (Communauté des Etats indépendants) demeurant, a-t-il dit, "le principal d'entre eux". "Le leadership de la Russie dans les pays de la Communauté doit être appuyé par une politique efficace", a souligné Vladimir Poutine. Il a mis en garde contre l'idée selon laquelle aucun autre pays que la Russie ne saurait prétendre au leadership au sein de la CEI. Aussi convient-il de "soutenir par tous les moyens les processus d'intégration qui ont lieu dans les associations interrégionales" en premier lieu la Communauté économique eurasiatique (Russie, Biélorussie, Kazakhstan, Kirghizie et Tadjikistan), et l'Espace économique unique, que sont en train de créer la Russie, l'Ukraine, la Biélorussie et le Kazakhstan.

Abordant le problème des relations avec les Etats-Unis, Vladimir Poutine a noté que celles-ci "requièrent une attention permanente". "Des prémisses objectives existent pour que nous ayons un partenariat à long terme, sur la base de la prise en compte mutuelle de nos intérêts, d'un dialogue constructif et de la prévisibilité", a-t-il dit. Cela est nécessaire, a-t-il poursuivi, pour la lutte conjointe contre le terrorisme international, pour le maintien de la stabilité stratégique et le contrôle des armements.

Evoquant la nécessité de développer une coopération sur un pied d'égalité avec l'Union européenne et l'OTAN, il a souligné que "le développement des liens avec les pays qui se montrent réellement intéressés à un rapprochement avec la Russie, telles l'Allemagne, la France et l'Italie, constitue un élément majeur de cette politique".

Tout en développant de nouveaux axes de sa politique extérieure, le ministère russe des Affaires étrangères ne doit pas oublier de conserver des positions qui ont accaparé, par le passé, d'importantes ressources, a noté Vladimir Poutine.

"La région Asie-Pacifique devient aujourd'hui le pôle le plus dynamique du développement économique mondial", a poursuivi le Président. "Il faut lier une politique extérieure visant à approfondir les rapports avec la région Asie-Pacifique au règlement des problèmes intérieurs", a-t-il dit. Il convient, en particulier, de profiter de ces liens pour développer la Sibérie et l'Extrême-Orient.

"La diplomatie russe doit, comme jamais auparavant, aider à régler les problèmes nationaux", a souligné le Président. Il a insisté sur le nécessaire accroissement de la compétitivité de l'économie russe, l'élévation radicale du PIB et l'intégration de la Russie au sein du système économique mondial.

Vladimir Poutine a également appelé la diplomatie russe à utiliser toutes les possibilités pour créer un ordre mondial répondant aux intérêts de la sécurité et du développement économique et social de la Russie. "Nombreux sont ceux qui nous appuient sur ce point", a-t-il dit. La majorité écrasante des Etats partagent les positions de la Russie concernant le règlement des problèmes internationaux sur la base de la coopération multilatérale, sous l'égide de l'ONU, dans le cadre du droit international.

Le chef de l'Etat a également insisté sur la formation des cadres pour la diplomatie russe. Pour que celle-ci soit à même de réaliser les objectifs qui lui ont été fixés, elle doit disposer des cadres adéquats, a-t-il dit. Les nombreux départs enregistrés dans la première moitié des années 90 se sont douloureusement fait sentir sur la relève des générations, a-t-il noté. Et si aujourd'hui ces départs ne sont plus massifs, cela ne saurait être un prétexte à l'autosatisfaction, a-t-il ajouté.

(*) Une conférence analogue avait eu lieu en 2002, après une interruption de 16 ans, à l'occasion du bicentenaire du ministère russe des Affaires étrangères

RIA - Novosti / 13 juillet 2004



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