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Le 7 septembre dernier, le président Alexandre Loukashenko a annoncé qu'il avait signé un décret visant à organiser un référendum le 17 octobre pour une révision constitutionnelle sur les limites du mandat présidentiel (Section 1 - article 81). Il a demandé aux votants de le laisser 5 ans de plus au pouvoir et d'éliminer les limites imposées au mandat présidentiel. En effet, selon la constitution actuelle - dont la validité n'a pas été reconnue par la communauté internationale - le président a droit à deux mandats, et le second mandat de Lukashenko expire en 2006. Le président avait à plusieurs reprises signalé qu'il envisageait la possibilité d'un référendum lui permettant d'être présidentiable en 2006.
 Un parti communiste biélorusse proche du pouvoir a accueilli la nouvelle avec faveur, mais l'opposition voit dans cette décision une volonté délibéré du président de régner à vie. Le Comité Helsinki de Biélorussie a dénoncé cette mesure : "Ayant servi 12 ans comme président, Alyaksandr Lukashenko a recouru à un référendum pour s'octroyer un nombre illimité de mandats". Le Comité appelle tous les citoyens biélorusses à dire non au référendum.
 Une récente déclaration du porte-parole du département d'Etat américain Richard Boucher a donné à cette crise politique une dimension internationale. "Les violations persistantes par le Gouvernement Biélorusse des droits de l'homme et de la démocratie ont malheureusement isolé la Biélorussie du reste de la communauté internationale, au lieu d'amener cette communauté à respecter la position dont devrait jouir la Biélorussie parmi les démocraties d'Europe", a-t-il déclaré. Il a insisté sur le droit du peuple Biélorusse à voter selon les critères démocratiques internationaux lors du référendum, et a demandé à la Biélorussie de prendre les mesures nécessaires pour rehausser la démocratie biélorusse et respecter les droits de l'homme.

Source : http://www.charter97.org/eng/news/2...