Nicolas Sarkozy en visite à Moscou annonce d'importants projets franco-russes (2004)
jeudi 23 septembre 2004
Lors de sa rencontre à Moscou, le 17 septembre, avec le ministre russe de l'Industrie et de l'Energie, Viktor Khristienko, le ministre français de l'Economie, des Finances et de l'Industrie, Nicolas Sarkozy, a annoncé que le gouvernement français accorderait un crédit de 250 millions d'euros à la Russie pour financer le projet de création d'un moyen-courrier RRJ.
Ce financement à long terme, dont le remboursement sera parallèle aux ventes d'avions, pourra s'étaler sur 10 à 15 ans, selon Jean-Paul Béchat, président de la Snecma. Le projet franco-russe de construction d'avions pour les traffics régionaux russes impliquera différents acteurs économiques des deux pays, la société Avions civils Soukhoï, l'américain Boeing, qui fournit ses services de consultant, SNECMA Moteurs (France), NPO Saturn (Russie), et la compagnie aéronautique russe Ilyushin. Le potentiel de ventes des nouveaux avions est estimé à plus de 12 milliards de dollars.
Nicolas Sarkozy a aussi annoncé que Renault était prêt à investir dans l'économie russe près de 230 millions d'euros. En outre, le groupe Total, quatrième compagnie pétrolière mondiale, projetterait d'obtenir la signature d'un accord à l'amiable sur le gisement de pétrole de Khariaguine (territoire autonome des Nénets), et d'accroître ses investissements dans l'industrie des hydrocarbures en Russie, dont un milliard de dollars dans une compagnie pétrolière russe (peut-être le holding pétrogazier Novatec, rapporte le Védomosti du 21 septembre). Un autre groupe français, Gaz de France, veut également accroître ses investissements dans l'industrie pétrogazière russe, a ajouté Nicolas Sarkozy. Le ministre français a laissé sans réponse la question de savoir si Total projetait de prendre part aux enchères sur le principal actif de production de Yukos, Yuganskneftegaz, précisant toutefois que Total n'a pas besoin d'une autorisation de son ministère pour procéder à des investissements. L'accord sur le partage de la production concernant l'exploitation du gisement de Khariaguine a été conclu fin 1995. Ses réserves sont estimées à 160 millions de tonnes. La durée de l'accord est de 20 ans, avec la possibilité de la proroger à 33 ans. Les investissements dans le projet doivent être réalisés par Total (opérateur), Norsk Hydro Sverige A.B. et la Compagnie pétrolière nénetse. Le projet de devis pour le lancement de l'exploitation est à l'origine du différend entre la société opérateur et les autorités russes.)
Source : Ria-Novosti / 21 septembre 2004
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