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Bosnie-Herzégovine : victoire des partis nationalistes aux élections municipales (octobre 2004)


lundi 4 octobre 2004, par Hervé Collet

Environ 2,3 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes le samedi 2 octobre pour désigner en un seul tour de scrutin 3145 conseillers dans les 142 municipalités des deux entités de la Bosnie d'après-guerre, soit la Fédération croato-musulmane et la Republika Srpska (RS, Serbes).

Pour la première fois, les Bosniaques élisaient par vote direct 142 maires, toujours lors d'un scrutin à un seul tour et à la majorité relative des suffrages exprimés. Il s'agissait du troisième scrutin local organisé depuis que la guerre a pris fin en 1995.

L'abstention a été forte : le taux de participation final, le plus faible jamais enregistré, n'a atteint que 45,5 %. Cette faible participation confirme les prédictions des diplomates pour lesquels les promesses non tenues des précédents scrutins alimentent la désillusion en Bosnie.

La faible participation a favorisé les formations nationalistes : le Parti d'action démocratique (SDA, musulman), la Communauté démocratique croate (HDZ, croate) et le Parti démocratique serbe (SDS, serbe). Ils sont en tête dans une majorité des 142 municipalités selon la Commission électorale centrale. Chacun domine dans la région où la communauté qu'il représente est majoritaire. Les nationalistes ont centré leur campagne sur des thèmes ethniques misant sur les "craintes par rapport à l'autre communauté", notent les observateurs.

Mais le Parti social-démocrate (SDP, modéré multi-ethnique) affirme avoir conservé le pouvoir dans les principales municipalités de Sarajevo ainsi qu'à Tuzla (nord-est).

La Commission a ajouté que les modérés serbes de l'Union des sociaux-démocrates indépendants (SNSD) étaient largement en tête à Banja Luka, chef-lieu de la Republika Srpska (RS). "Parfois le SNSD flirte avec l'agenda nationaliste, mais cette fois ils ont centré leur campagne sur la corruption des autorités qui fait souffrir la population", a commenté Senad Slatina, analyste de International Crisis Group.

Rappelons que les nationalistes dominent également, depuis les législatives de 2002, les parlements et les gouvernements de la Republika Srpska (RS, Serbes) et de la Fédération croato-musulmane, les deux entités qui forment la Bosnie d'après-guerre.

La Bosnie, où le chômage frappe plus de 40% de la population, ne s'est toujours pas remise des effets de la guerre et son économie est portée à bout de bras par la communauté internationale qui a injecté depuis la fin de la guerre quelque 5,1 milliards de dollars d'aide financière.

H. C. D'après plusieurs dépêches d'agences



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