L'Association géorgienne en France
TEXTE INITIAL DU 17 DÉCEMBRE 2004
jeudi 28 mars 2013, par Mirian Méloua
Le fondement de l'Association géorgienne en France repose sur "les valeurs du 26 mai 1918", date de la proclamation du retour à l'indépendance de la Géorgie et de l'établissement d'une république démocratique déclarant
vouloir vivre en paix, en particulier avec tous les pays voisins,
garantissant sur son territoire tous les droits civils et politiques à tous les citoyens, également, sans distinction de nationalité, de croyance, d'état social ou de sexe.
L'Association géorgienne en France a été créée en 1922 après l'arrivée, en exil politique, du gouvernement social démocrate de la Ière République de Géorgie dirigé par Noé Jordania et des principaux leaders d'opposition nationaux démocrates et sociaux fédéraux. Elle s'enrichit en 1924 des exilés politiques qui s'étaient soulevés contre l'occupation soviétique. Elle s'enrichit à nouveau dans les années quarante de certains prisonniers géorgiens faits à l'Armée rouge par l'armée allemande, retrouvés en zone alliée.
Dans les années cinquante, le devoir de mémoire que s'était donné l'Association géorgienne en France conduit au don d'un terrain attenant au cimetière communal de Leuville-sur-Orge, le "carré géorgien". Quelque 500 émigrés, conjoints ou descendants, du monde entier, y reposent. Un ossuaire y a été édifié, les notables des évènements des années vingt y ont été inhumés. Certains émigrés géorgiens reposent dans les cimetières environnants, notamment à Sainte-Geneviève-des-Bois. La supervision du "carré géorgien" est assurée par l'Association Géorgienne en France.
Dans les années 90, la communauté géorgienne de France accueille des partisans du président Zviad Gamsakhourdia et opposés à Edouard Chevardnadzé. L'OFPRA se voit saisie de quelques centaines de demandes d'asile politique. Une émigration économique lui succède ensuite, parfois requalifiée en émigration politique en vue de l'obtention du droit d'asile.
En 2003, l'Association géorgienne en France s'ouvre aux émigrés économiques, et élit un vice-président les représentant. L'équipe de direction met son mandat sous le signe de la réconciliation nationale.
Le 8 mars 2004, l'Association géorgienne en France accueille le président Mikheïl Saakachvili à l'hôtel Meurice, à Paris, en présence de près de 500 personnes.
Le 27 septembre 2004, une délégation de l'Association géorgienne en France manifeste devant l'ambassade de Russie à Paris, avec l'autorisation de la Préfecture de Police. Son président, reçu par le Premier conseiller d'Ambassade, remet une lettre destinée aux autorités russes et protestant contre l'appui "de facto" donné par la Russie à la sécession en Ossétie du Sud et en Abkhazie.
Pendant et après la guerre russo-géorgienne d'août 2008, des manifestations de soutien à la Géorgie et de sensibilisation de l'opinion publique française sont organisées par l'Association géorgienne en France ; elle effectue une collecte de fonds pour subvenir aux besoins d'urgence des personnes déplacées.
Le 27 novembre 2009, l'association organise une manifestation contre la vente d'un navire de guerre (MISTRAL) par la France à la Russie, lors de la venue du Premier ministre russe à Paris.
Les effectifs de la communauté
A la fin des années 1920, selon les rapports de la Préfecture de Police de Paris, la communauté géorgienne en France comptait 1200 personnes, dont 700 en région parisienne.
Au 31 juillet 2009, selon différentes sources, elle comptait entre 5 et 15 000 personnes.
Le chiffre de 15 000 paraît invérifiable puisqu'il recouvre les descendants des émigrés des années 1920 complétement "francisés" (2éme, 3éme, voire 4ème génération), les ressortissants de nationalité géorgienne régulièrement installés en France et le flux des personnes "sans-papiers", se déplaçant dans l'espace Schengen en vue d'obtenir une autorisation de séjour.
Le chiffre de 5 000 paraît plus fiable, il recouvre les ressortissants de nationalité géorgienne, soit régulièrement installés en France, soit dont la régularisation est en cours.
Les émigrations politiques géorgiennes qui s'étaient fixées à Paris, à Leuville-sur-Orge et à Montbéliard-Sochaux dans les années vingt ont pratiquement disparu. Les descendants sont intégrés et ont fourni à leur pays d'accueil tout aussi bien des premiers apprentis de France, des employés, des techniciens, des ingénieurs, des docteurs en médecine ou en stomatologie, des architectes, des fonctionnaires, des militaires, des ambassadeurs, des professeurs, des journalistes, des artistes, un membre de l'Académie française et un garde du corps de Président de la République !
Les nouvelles émigrations se sont concentrées sur Paris, l'Est et l'Ouest de la France, le département de l'Yonne et quelques autres villes de province. Ce flux de population s'inscrit dans un nouveau contexte, celui d'une émigration économique de masse. Il est estimé que 20 % des Géorgiens (soit 1 million de personnes) ont fui leur pays depuis une quinzaine d'années.
L'Association géorgienne en France voit sa raison d'être évoluer après les changements intervenus en Géorgie : retour à l'indépendance en 1991, reconnaissance par la communauté internationale en 1992 et objectif d'ètablissement d'un État de droit affiché en 2004.
Les Présidents successifs en furent
MM. Guiorgui Jourouli, Wakhtang Hambachidzé, Davit Skhirtladzé, Yosseb Tsintsadzé, Chalva Skamkotchaïchvili, Chalva Abdouchélichvili, Elisse Pataridzé, Lévan Zourabichvili, Victor Homériki, Thamaz Naskhidachvili, Othar Pataridzé, Sergo Méliava, Mme Lia Vodé, MM. Nodar Odichélidzé, Tariel Zourabichvili, Guia Sardjvéladzé et Othar Zourabichvili.
Guiorgui Jourouli (1865-1951), ancien ministre, premier président de l'Association géorgienne en France
Wakhtang Hambachidzé (1872-1951), ancien président de l'Association géorgienne en France
David Skhirtladzé (1881-1965), ancien président de l'Association géorgienne en France
Yosseb Tsintsadzé (1889-1960), ancien président de l'Association géorgienne en France
Chalva Skamkotchaïchvili (1904-1949), ancien président de l'Association géorgienne en France
Chalva Abdoucheli (1889-1966), ancien président de l'Association géorgienne en France
Elissé Pataridzé (1896-1975), ancien président de l'Association géorgienne en France
Lévan Zourabichvili (1906-1975), ancien président de l'Association géorgienne en France
Victor Homériki (1910-1994), ancien président de l'Association géorgienne en France
Thamaz Naskidachvili, président de l'Association géorgienne en France de 1981 à 1986
Othar Pataridzé, président de l'Association géorgienne en France de 1986 à 1989
Serge Méliava (1937-2011), ancien président de l'Association géorgienne en France
Lia Vodé, présidente de l'Association géorgienne en France de 1992 à 1994
Nodar Odichélidzé, président de l'Association géorgienne en France de 1994 à 1997
Tariel Zourabichvili, président de l'Association géorgienne en France de 1997 à 2003
Guia Sardjvéladzé, président de l'Association géorgienne en France de 2003 à 2006
Othar Zourabichvili, président de l'Association géorgienne en France depuis 2006
Association géorgienne en France :
Siège social : 6 / 8 rue de la Rosière, 75 015 Paris.
Secrétariat : 3 rue de l'Asile, 78 400 Chatou.
Email : othar_z@hotmail.com.
Voir aussi :
Les statuts de l'Association géorgienne en France (dernières modifications mai 2012)
Association géorgienne en France : Comité directeur (décembre 2012)
Dossier : les émigrations géorgiennes vers la France au XXème et au XXIème siècles (2014)
Le "carré géorgien" du cimetière communal de Leuville-sur-Orge
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