Moldavie : La Transnistrie rejette le nouveau plan de paix du président Voronine
mercredi 23 février 2005, par Hervé Collet
Samedi 12 février, le président moldave Vladimir Voronine a déclaré que Chisinau avait élaboré un nouveau mécanisme de règlement du problème transnistrien qui accordait à la région toutes les compétences, de l'élaboration du budget aux drapeau et armoiries. "Mais la condition sine qua non est que la Transnistrie fasse partie de la République de Moldavie", a souligné le chef de l'État. Cette initiative - que Voronine a présenté comme "un beau règlement du problème transnistrien") - n'est qu'une "farce électorale", a déclaré par téléphone à RIA Novosti le ministre de la justice de la république autoproclamée, Viktor Balala.
La Transnistrie a déjà fait preuve d'autonomie sur les plans politique et économique, ce qui se manifestait au cours des négociations menées sur un pied d'égalité avec la Moldavie, a-t-il ajouté. Celle-ci n'est plus satisfaite de la formule à cinq des négociations (Moldavie, Transnistrie, Russie, Ukraine et OSCE) et propose d'intégrer dans le processus la Roumanie, les États-Unis et l'Union européenne.
"En outre, les événements de l'automne 2003 ont montré que le président moldave était un virtuose sans pareil des promesses vaines. La preuve la plus convaincante du sérieux de ses intentions serait l'application inconditionnelle par la Moldavie des dispositions du mémorandum de 1997 ainsi que de tous les documents officiels antérieurs", a dit le ministre transnistrien.
Il ne reste que deux semaines jusqu'aux élections au parlement moldave et jusqu'à la fin du mandat présidentiel de Vladimir Voronine, a rappelé Viktor Balala.
RIA Novosti/Moscou, 21 février 2005
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