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Azerbaïdjan : le gouvernement mène une politique de répression à quinze jours des élections législatives


dimanche 23 octobre 2005, par Hervé Collet

De sérieux événements politiques viennent de marquer la campagne électorale des législatives qui doivent se tenir le 9 novembre prochain. En quarante-huit heures, le président Ilham Aliev a procédé à des arrestations d'opposants liés au dissident Rassoul Aliev et à un remaniement ministériel qui a mis sur la touche cinq ministres « de la vieille garde », accusés de « fomenter un coup d'état » pour le compte du même Rassoul Aliev.

Ancien président du parlement azerbaïdjanais et numéro un du Parti démocratique, Rassoul Gouliev s'est exilé en 1996 aux États-Unis. Accusé d'expropriation de biens publics à grande échelle, il faisait l'objet d'un mandat d'arrêt international. Candidat aux élections législatives du 6 novembre prochain, il déclarait récemment qu'il envisageait de revenir à Bakou pour participer à la campagne électorale. Interpellé le 17 octobre lors d'une escale en Ukraine, il a été libéré le 20 et a promis d'essayer à nouveau de se rendre à Bakou avant les élections, auxquelles il est candidat. Le ministère de l'Intérieur a fait savoir que 35 de ses partisans, parmi lesquels figurent l'un de ses neveux, un ex-ministre des Finances et un ancien responsable régional de la police, avaient été arrêtés, précisant qu'ils étaient soupçonnés de préparer des manifestations à Bakou en cas d'arrestation de Gouliev à son retour.

M. Gouliev a promis d'essayer de nouveau de se rendre à Bakou avant les élections, auxquelles il est candidat. « Nous ne permettrons jamais que ces bandits instaurent en Azerbaïdjan un régime de dictature », a lancé l'opposant en allusion au régime du président Ilham Aliev. Ce dernier, de son côté, a qualifié M. Gouliev de « mafieux international ».

Dans le même temps, le président azerbaïdjanais a « fait le ménage » dans les rangs du gouvernement, en limogeant cinq ministres :
-  Le ministre azerbaïdjanais pour le Développement économique, Fakhad Aliev, a été limogé le 19 octobre par décret présidentiel, et arrêté le lendemain. Il est accusé, en compagnie de son frère Rafik Aliev, directeur de la compagnie pétrolière Azpetrol, également arrêté et emprisonné, d'avoir fomenté un coup d'état et tenté d'organiser des émeutes. Les autorités suspectent Farad Aliev d'avoir agi en liaison avec Rassoul Gouliev.
-  On a appris peu après que Ali Insanov, ministre de la Santé et l'un des fondateurs du parti au pouvoir « Yeni Azerbaijan », a été également limogé.
-  Enfin, l'agence de presse Interfax-Azerbaïdjan, citant une source au gouvernement, a affirmé que les ministres du Travail et de l'Éducation avaient également été remerciés, ce qui porterait à cinq le nombre de hauts responsables remerciés.

Avec ces limogeages, le président Ilham Aliev se débarrasse de la vieille garde des derniers ministres qui occupaient déjà un poste gouvernemental du temps de son père, le président Heydar Aliev.

Synthèse de dépêches réalisée par Hervé Collet.

La police disperse une manifestation de l'opposition dans le centre de Bakou

La police a dispersé dimanche une manifestation que les partis du bloc d'opposition Azadlyg (Front populaire d'Azerbaïdjan (FPA), Parti démocrate (PD) et parti Moussavat) entendaient organiser dans le centre de Bakou.

Plusieurs heures avant le début de l'action des policiers casqués avec boucliers et matraques en caoutchouc avaient pris position. Lorsque la foule est devenue trop nombreuse aux yeux des autorités, les policiers ont dispersé les manifestants à l'aide de leurs boucliers et de leurs matraques.

Il n'y a pas eu de recours massif à la force, néanmoins plusieurs manifestants ont été blessés. Une cinquantaine de personnes ont été interpellées.

Les partis d'opposition manifestaient pour exiger que les élections législatives prévues pour le 6 novembre soient libres, justes et démocratiques.

Le 25 septembre, le 1er et le 9 octobre, Azadlyg avait également tenté d'organiser des manifestations non autorisées, mais les forces de l'ordre s'y étaient invariablement opposées en recourant à la force.

Ria Novosti/Bakou/Gueraï Dadachev/23 octobre 2005



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