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Ukraine : malgré la poussée de l'opposition pro-russe, les premiers résultats des élections législatives donnent l'avantage aux partisans de la révolution orange, à condition qu'ils s'unissent (mars 2006)


mardi 28 mars 2006, par Hervé Collet

Les premiers résultats des législatives organisées dimanche 26 mars en Ukraine donnent des résultats contrastés selon les sondages à la sortie des urnes, réalisés dans la journée par des instituts spécialisés, et les premiers dépouillements de bulletins.

Les sondages à la sortie des urnes ont donné le Parti des régions en tête

-  Un premier sondage réalisé auprès de 18.000 électeurs dans 300 circonscriptions du pays par l'Institut international de sociologie, les Initiatives démocratiques et le Centre Razoumkov donne le Parti des régions de Viktor Ianoukovitch (opposition pro-russe) en tête avec 33 % des suffrages. Le Bloc Ioulia Timochenko - du nom de l'ex-Premier ministre et ancienne égérie de la Révolution orange qui s'est brouillée avec le chef de l'Etat - suivrait avec environ 23 % des suffrages, tandis que le parti Notre Ukraine, du président Viktor Iouchtchenko, est crédité de moins de 14 % des voix.
-  Un autre sondage sortie des urnes, effectué par le Service sociologique ukrainien, donne au Parti des Régions 27,5 % des suffrages, le Bloc Ioulia Timochenko pointant à la deuxième place avec 21,6 % des voix. Notre Ukraine est crédité de 15,6 % dans cette enquête.
-  Un troisième sondage, réalisé par la compagnie R&B et le Centre pour l'étude de l'opinion publique, donne aussi le parti de Viktor Ianoukovitch gagnant avec 31 % des voix, le Bloc Ioulia Timochenko recueillant selon l'enquête 23% et la formation du président Iouchtchenko 14 %, selon l'agence de presse Interfax.

Les sondages diffèrent sur le nombre de partis qui dépassent le seuil des 3 % pour entrer au Parlement monocaméral. Selon la première enquête, trois autres formations auraient également réussi à franchir ce seuil : les socialistes, les communistes et le parti de Natalia Vitrenko (pro-russe). Les deux autres enquêtes affirment que la formation du président du Parlement Volodimir Litvine sera aussi présente à la Verkhovna Rada.

Les premiers bulletins dépouillés confirme la poussée du Parti des régions

Le dépouillement de 63 % des bulletins, en fin de soirée du 27 mars, confirme que le Parti des Régions est en tête avec 29,5 % des suffrages. Il est suivi du bloc de Ioulia Timochenko (22,54 %), du bloc Notre Ukraine (15,63 %), du Parti socialiste (6,33%) et du Parti communiste (3,5%).

Selon les données préliminaires, le Bloc populaire de Litvine (2,55 % des voix), l'Opposition populaire de Natalia Vitrenko (2,53 %) et le bloc PORA PRP (1,48 %) ne seraient pas représentés au parlement.

Mardi 27 mars, le bloc de Ioulia Timochenko devrait poursuivre les négociations avec le bloc Notre Ukraine pro-présidentiel et le Parti socialiste au sujet de la formation d'une "coalition orange". Ces partis disposeront en effet de la majorité absolue au Parlement, en unissant leurs forces. De son côté, le président ukrainien, Viktor Iouchtchenko, devrait mener des consultations avec les principaux partis, y compris le Parti des Régions. Mais il est improbable que son parti Notre Ukraine fasse alliance avec Ianoukovitch, même si c'est l'espoir à peine voilé de Moscou.

Il faut attendre une proportion encore plus importante de bulletins dépouillés pour tirer une conclusion définitive. Quoi qu'il en soit, il est désormais exclu que l'opposition pro-russe puisse l'emporter. L'enjeu des prochains jours - le dernier délai est 60 jours après les élections - sera de voir si les partisans de la Révolution Orange, divisés depuis plusieurs mois, sauront surmonter leurs divergences pour maintenir et renforcer les acquis du changement démocratique intervenu il y a deux ans en Ukraine. L'avance du Bloc de Ioulia Timochenko sur les autres formations de la Révolution orange donne à sa présidente l'espoir de diriger le prochain gouvernement et de retrouver ainsi le poste de premier ministre que le président Iouchtchenko son ancien allié - devenu rival - lui avait enlevé pour de graves divergences d'orientation politique.

Hervé Collet, d'après des dépêches d'agence (dont AP et Ria Novosti)



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