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Bulgarie : le bilan positif du mandat du président Parvanov laisse cependant en suspens quelques problèmes sociaux préoccupants (2006)


vendredi 31 mars 2006

L'actuel président Gueorgui Parvanov (1) peut être satisfait de lui. Si l'on en croit les sondages, depuis son élection à la magistrature suprême en novembre 2001, sa cote de popularité n'a cessé de grimper dans les sondages. Elle n'est jamais descendue en dessous des 60 % d'opinion favorable. Elle a parfois même atteint les 70 %.

Le parcours « sans faute » d'un président « populaire »

À moins de cinquante ans, et après un premier mandat de cinq ans, le président sortant estime certainement légitime de pouvoir se représenter devant ses concitoyens. Il affiche un bilan largement positif, non seulement aux yeux de son électorat traditionnel, les socialistes, mais également aux yeux de nombreux électeurs qui ne partagent pas ses convictions politiques. La prestation peut être saluée à sa juste valeur dans la mesure où la tâche n'était pas évidente pour qui connaît les convulsions politiques qui ont secoué les premières années de la transition vers la démocratie de la Bulgarie. Il a manifestement su jouer la carte de l'une de ses fonctions constitutionnelles, « incarner l'unité de la nation », mais il serait tout à fait simpliste de vouloir réduire son action politique à cet affichage symbolique.

G. Parvanov est historien de formation. Sa thèse de doctorat porte sur une figure du socialisme et s'intitule « Dimitar Blagoev et la question nationale bulgare - 1879/1917 » (2). En 1981, à vingt quatre ans, il adhère au parti communiste et, pendant dix ans, travaille dans une institution réservée à l'élite, l'Institut d'histoire du parti communiste bulgare. Il fait ses premières armes politiques dans un contexte idéologique difficile - la chute des régimes communistes en Europe au début des années 1990 - mais, faisant partie de ce que certains appellent « la relève », il grimpe d'autant plus vite les échelons internes du parti - devenu socialiste. Il en devient le vice président en 1994. Naturellement pourrait-on dire, il est élu député la même année.

Issu du sérail communiste - avoir la possibilité d'accéder aux archives du parti suppose de donner des gages - G. Parvanov est un homme de réseaux. Il a compris que pour soutenir sa légitime ambition politique, il doit tisser sa toile - sans précipitation - mais avec constance et discernement. Politiquement habile, il sait se mettre en avant sans revendiquer immédiatement les postes avancés - donc les plus exposés - car la vieille garde communiste tient encore les rênes et ne veut pas se laisser déposséder trop rapidement de son pouvoir et des quelques privilèges qui lui restent. C'est en 1996 qu'il devient enfin président du Conseil suprême du parti. Il y fait manifestement l'unanimité puisqu'il est réélu à ce poste en 1998, puis en 2000, à une large majorité. Il cumule cette fonction avec celle de président du groupe socialiste à l'Assemblée. Leader du parti, G. Parvanov va avoir l'occasion de manifester ses qualités d'homme d'État au cours de l'un des épisodes les plus dramatiques de la transition bulgare : l'échec du gouvernement socialiste dirigé par le jeune Jan Videnov. En février 1997, en effet, il joue un rôle essentiel pour mettre un terme à la grave crise politique qui secoue le pays et risque de dégénérer. Après quelques manifestations de rue réprimées brutalement et quelques tergiversations politiques internes, le parti socialiste ne revendique plus son droit constitutionnel à former un nouveau gouvernement, ce qui permet ainsi de trouver une issue politique à la crise par la convocation d'élections législatives anticipées. G. Parvanov sait qu'elles sont perdues d'avance pour le parti, mais il n'a pas voulu se ranger dans le camp de ceux qui proclamaient à l'époque : « Le parti a pris le pouvoir dans le sang, il ne le quittera que dans le sang ». Selon plusieurs bons connaisseurs du parti socialiste bulgare, février 1997 marque une rupture essentielle dans son évolution. Pour eux, elle est largement due à l'action de son président qui saura, ensuite, attendre quelques années encore pour obtenir les dividendes électoraux de son intuition démocratique.

Jusqu'à présent, Gueorgui Parvanov a su faire un usage adroit de sa fonction de président de la République. Ferme dans ses convictions, l'actuel président est, selon de nombreux témoignages, de caractère plutôt réservé. Ses « coups politiques », il les prépare, ne les ébruite pas et ne s'en vante pas. Il a su parfaitement s'adapter à la situation politique dont il a hérité lors de son arrivée au pouvoir. À l'époque il est élu, un peu à la surprise générale, contre son prédécesseur de droite, le président P. Stoyanov, pourtant favori des sondages, qui n'avait pas su se positionner politiquement après la défaite de son propre camp aux élections législatives de juin 2001 et la victoire écrasante de l'ancien monarque, Siméon II de Bulgarie, et de son mouvement.

Lors de sa campagne présidentielle de 2001, le candidat Parvanov indiquait qu'il voulait être « un président social ». Dans une longue interview diffusée en français, il soulignait également que « la Bulgarie a besoin d'un président actif » (3). Au cours des quatre premières années de son mandat, le gouvernement étant d'orientation libérale, il adopte un positionnement de « régulateur », que lui autorisent ses pouvoirs constitutionnels. Il utilise son droit de veto législatif à bon escient, saisit à de nombreuses reprises la Cour constitutionnelle pour montrer qu'il est à la fois « actif » et « social », prononce des discours qui mettent souvent ce gouvernement libéral « en porte-à-faux ». Qu'importe que la majorité parlementaire ou la Cour puisse lui donne tort, ses interventions calibrées peaufinent son image dans l'opinion en général et surtout vis-à-vis de son électorat. Il sait également négocier certaines nominations importantes pour ses amis, à des postes d'ambassadeurs par exemple, ou même aux plus hautes fonctions de l'État, comme ce fut le cas récemment pour son conseiller juridique, Boris Veltchev, qu'il a nommé au poste très important de procureur général de Bulgarie sur la proposition quasi-unanime du Conseil judiciaire supérieur. Dans les mois qui viennent, son positionnement politique par rapport au nouveau gouvernement de centre gauche, dirigé par le parti socialiste, sera déterminant pour sa réélection. D'une manière ou d'une autre, il va certainement devoir « prendre un peu de champ » pour ne pas subir d'éventuels contrecoups liés à la baisse de popularité du gouvernement qui s'amorce d'ores et déjà dans les sondages.

Depuis son entrée en politique, le président G. Parvanov a un objectif politique : faire évoluer et faire gagner le parti socialiste. Il a entamé cette stratégie quand il était le président du parti. Elle a manifestement réussi puisqu'il est devenu président de la République. À peine élu, il a immédiatement placé à la tête du parti un historien comme lui, Sergueï Stanichev, à qui il avait fait grimper rapidement les échelons internes du parti. Sur le plan extérieur, le parti socialiste bulgare a remporté une première grande victoire dans la mesure où, il y a plusieurs années maintenant, il s'est fait reconnaître par l'Internationale socialiste. L'image du parti socialiste s'est améliorée en Europe, d'autant plus sûrement que le président Parvanov a su également imposer le « rajeunissement » de sa direction.

L'arrivée au pouvoir en 2005 du jeune Premier ministre, S. Stanichev (4), est une indication intéressante de l'implication - préparée et prévisible - du président G. Parvanov dans la vie interne du parti et dans le jeu politique du pays. Même si la constitution l'empêche d'être membre de la direction d'un parti politique (5), de nombreux observateurs ont pu noter le rôle essentiel - quoique discret - qu'il a joué dans la formation de l'actuelle coalition tripartite et surtout la place qu'il a fait accorder au DPS, le mouvement qui représente la minorité turque de Bulgarie, allié indispensable dans sa stratégie de réélection à l'automne prochain. Ce souci présidentiel de vouloir garder une certaine maîtrise sur l'action du gouvernement s'est notamment matérialisé par la nomination comme directeur de cabinet du Premier ministre ou comme vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères de deux de ses principaux conseillers, Filip Bokov et Yvaïlo Kalfin.

Si chacun s'accorde à penser que l'actuel président de la République a fait jusqu'à présent un parcours « sans faute », il le doit à toute l'habileté politique qu'il a déployée. Pourtant, les mois qui le séparent de l'échéance présidentielle vont être certainement éprouvants, car plusieurs signes indiquent que quelques grains de sables pourraient enrayer la belle dynamique de cette réélection annoncée.

Une situation politique intérieure qui se délite lentement

Un sondage d'opinion publié début mars 2006 montre une chute de popularité des partis formant l'actuelle coalition de « centre gauche » au pouvoir (BSP - NDSV - DPS).
-  Le BSP (6), le parti socialiste, se situe à 22, 8 % des intentions de vote (contre 26, 4 % en février) ; le DPS (7), le Mouvement des droits et des libertés, à 8, 1 % (contre 7, 0 % en février, mais près du double quelques mois plus tôt), le NDSV (8), le Mouvement créé par Siméon II, à 5, 1 % (contre 7, 5 %) (9).
-  L'opposition de droite ne profite pas de cette chute de popularité : l'ODS (10) (« droite », dirigé par l'ancien président P. Stoyanov) est à 2, 8 % et le DSB (11) (« droite », de l'ancien Premier ministre I. Kostov) à 2, 4 %. Ces partis reculent encore d'environ 1 point par rapport à février (12) ;
-  D'autres petits partis comme l'ORIM (nationaliste macédonien - 1, 0 %), l'UAPB-UP (agrarien - 0, 8 %), Temps nouveau (dissident du NDSV - 0, 6 %) et l'UDL (« droite », de l'ex maire de Sofia - 0, 5 %) restent insignifiants même s'ils sont en légère progression par rapport au mois précédent.
-  Le mouvement extrémiste et « anti-tout », Ataka, dirigé par Volen Siderov, monte à 9, 1 % (contre 7, 8 %) et serait donc devenu la deuxième force politique du pays (13).

D'après les analystes, ce recul du BSP est principalement dû aux échecs du gouvernement dans les domaines de la politique de réforme du système de santé, de l'amélioration promise du niveau de vie et de la lutte contre la criminalité. Il reste néanmoins le seul mouvement politique qui - sur le plan électoral du moins - garde une certaine force, voire une certaine stabilité.

La quatrième place du NDSV est manifestement le prix payé pour sa participation à la coalition gouvernementale. Elle est également le signe de l'incapacité de ce mouvement à fidéliser un électorat.

L'accentuation de la popularité d'Ataka proviendrait du fait qu'il a été l'unique « parti politique » à lancer systématiquement des attaques contre les quatre piliers du consensus de la transition bulgare : la « paix ethnique », l'orientation européenne, l'économie de marché et la démocratie. Le tout, enveloppé dans une logorrhée nationaliste agressive qui plaît aux « perdants de la transition », qui constituent le groupe social le plus important de la population. Pourtant, toujours selon les analystes locaux, l'expansion du mouvement Ataka aurait atteint un plafond (14).

Parmi les leaders de la coalition gouvernementale, la cote de popularité du Premier ministre socialiste, S. Stanishev, passe de 41 % à 35 %. Celle de Siméon II chute à 19 %. Parmi celle des principaux ministres, Roumen Petkov (Intérieur) enregistre le recul le plus important (de 31 % à 23 %).

La cote du Président de la République, G. Parvanov passe de 70 à 61 %.

En revanche, l'ancien garde du corps de Siméon II, ancien secrétaire général du ministère de l'Intérieur (avec le grade de général) et actuel maire de Sofia, Boïko Borissov, arrive en tête avec 70 % de satisfaits. Ce sondage montre également une chute de popularité des principales institutions du pays. La police chute de 8 %, la présidence de la République de 6 %, l'armée de 4 %. La baisse est également sensible pour le gouvernement, le Parlement, les partis politiques, la Prokuratura et les instances judiciaires.

Pourtant, aussi étrange que cela puisse paraître, le sondage indique que 48 % des personnes interrogées pensent que la coalition tripartite actuelle ira au terme de son mandat (4 ans). D'autre part, 56 % des gens estiment que l'accession à l'UE est importante pour la Bulgarie.

Une situation économique plutôt favorable, qui n'empêche pas une désillusion sociale inquiétante

Dans le contexte régional des Balkans, la situation économique globale de la Bulgarie est - toute proportion gardée - plutôt favorable. L'action du gouvernement de Siméon II (2001-2005) a été louée par les institutions financières internationales. Il a suivi les recommandations draconiennes de discipline financière et budgétaire qui ont ramené la confiance. Au cours de la législature, l'inflation est restée dans des limites raisonnables. Le chômage a officiellement régressé de 17 % en 2001 à environ 10 % en 2005. Pendant 4 ans, les investissements directs étrangers se sont chiffrés à plusieurs milliards d'euros. Certaines privatisations ont réussi (15), d'autres ont échoué (16). Quelques appels d'offres et une concession d'exploitation ont alimenté de virulentes polémiques politiques (17). Le secteur du tourisme est désormais en pleine expansion et procure des ressources et du travail saisonniers. Les nombreux travailleurs bulgares à l'étranger envoient également de l'argent à leur famille.

Après 15 ans de transition, de ruptures multiples, de confrontation politique, d'espoirs déçus et surtout de chute du niveau de vie, l'opinion publique estime - à tort ou à raison - ne pas avoir reçu les « dividendes » des efforts demandés et fournis. Surtout que la corruption - y compris au niveau de la vie quotidienne du « Bulgare moyen » - sape la cohésion nationale et alimente une suspicion générale. Le système judiciaire - dans son ensemble - s'est montré incapable d'effectuer sa mission malgré quelques réformes tardives, et la population, à 70 %, ne lui fait pas confiance. On peut d'ailleurs se poser la question de savoir pourquoi le gouvernement de Siméon II, qui disposait pourtant d'une majorité au parlement, n'a pas pu réformer plus profondément ce secteur essentiel pour l'enracinement de la démocratie. Il faut voir dans cette incapacité politique un échec évident du précédent gouvernement.

La loi de finances pour 2006 a été adoptée par le Parlement en décembre 2005. Les priorités du budget de la coalition de centre gauche témoignent d'une certaine continuité avec les exercices précédents : stabilité macroéconomique et croissance à long terme, financement des activités dans le cadre de l'intégration européenne, réduction de la charge fiscale et de la sécurité sociale et augmentation de la part des investissements publics (18).

Cette « continuité », qui s'inscrit dans la volonté de s'afficher comme un « bon élève » pour rejoindre l'Union européenne dès le 1er janvier 2007, est certainement à l'origine de la chute de popularité du BSP et de la coalition gouvernementale qu'il domine. Les promesses faites au cours de la campagne législative de juin 2005 concernant les bas salaires et les retraites n'ont pas été honorées par les socialistes. Et l'opinion, par l'intermédiaire de sondages successifs, fait part de son agacement avant - la question peut être posée - de manifester concrètement son mécontentement. Le président de la République ne s'y est d'ailleurs pas trompé, qui a commencé à émettre quelques « réserves » sur l'action gouvernementale.

Un climat d'insécurité préoccupant

Dans un sondage du mois dernier, 60 % des Bulgares déclaraient éprouver un sentiment d'insécurité au quotidien. Cette tendance, qui existait déjà auparavant, s'est renforcée notamment à la suite de l'assassinat sauvage de deux adolescentes dans la ville de Pazardjik - que la police s'est avérée incapable d'élucider - du meurtre en plein centre de Sofia d'un jeune « banquier » de 38 ans (Emil Kulev, l'une des premières fortunes de Bulgarie !), et de celui, encore plus récent, d'un « mafieux » au volant de sa Porsche. Le double assassinat de Pazardjik et les multiples règlements de compte, à Sofia, mais également en province ou sur la côte de la mer Noire, ont fait exploser le ressentiment de la population devant l'incurie du gouvernement. La mobilisation des ressources policières n'a donné aucun résultat visible pour l'instant. La lenteur des enquêtes a été accompagnée dans la presse de rumeurs contradictoires. Depuis trop d'années maintenant, l'incapacité et l'impuissance des autorités politiques contrastent avec l'impunité dont semblent bénéficier certains membres notoires des « milieux criminels ».

Il faut dire que l'échec de la lutte contre la criminalité organisée n'est pas l'apanage de ce gouvernement. C'est même l'un des échecs les plus évidents de celui de Siméon II qui, malgré diverses « stratégies gouvernementales » manifestement plus affichées que mises en œuvre et les effets médiatiques du général Boïko Borissov (19), n'a pas su - ou n'a pas pu politiquement - s'attaquer à ces véritables « associations de prédation » qui recrutent manifestement bien au-delà des cercles criminels traditionnels.

Tous les milieux politiques et de nombreux « décideurs administratifs » sont touchés (20). Comme le constatent de nombreux observateurs, la « criminalité organisée » bulgare est composée de « malfrats », bien sûr, mais également d'acteurs politiques, économiques et administratifs qui représentent désormais au sein du pouvoir une « influence » considérable dont le pays aura du mal à se défaire rapidement tout seul ! Un des dirigeants du BSP, Yanaki Stoïlov, a récemment reconnu une influence disproportionnée de certains milieux d'affaires dans les rouages du parti et du gouvernement.

Si l'Union européenne a raison d'insister sur la réforme du système judiciaire bulgare (21) (une nouvelle réforme constitutionnelle est sur le point d'être adoptée), il n'en demeure pas moins vrai que l'UE ne devrait pas considérer le « phénomène criminel bulgare » (et - globalement - balkanique !) comme similaire à la criminalité occidentale. Il existe entre les deux une différence de nature. L'arrestation, effective ou annoncée, de quelques gangsters notoires ne doit pas faire illusion. Bien que s'exprimant en termes diplomatiques, Olli Rehn (22) ne dit pas autre chose quand il signale que la Bulgarie et la Roumanie doivent combattre « la haute corruption » et doivent montrer que « personne n'est au-dessus de la loi » ! (23)

L'Union européenne estime, certainement avec raison, que la région des Balkans ne doit pas devenir la « porte » de nombreux trafics (immigration clandestine, drogue, prostitution, etc.) avec la Russie, les pays du Caucase et d'Orient. La Bulgarie et la Roumanie constituent deux verrous importants de sa sécurité globale au Sud. À la vue des piètres résultats obtenus, on peut se poser la question de savoir si la Bulgarie - et donc l'actuel gouvernement - a la capacité politique de faire prévaloir la volonté qu'il affiche en matière de lutte contre la corruption et la criminalité organisée.

François Frison-Roche, chargé de recherche au CNRS (CERSA - Université Paris 2)/29 mars 2006.


Notes

-  (1) Gueorgui Sedefchov Parvanov est né le 28 juin 1957 dans le village de Sirichtnick près de la ville de Pernik (Sud-Ouest de la Bulgarie). Candidat du parti socialiste à la présidence de la République, il est élu le 18 novembre 2001, au second tour du scrutin, avec 54, 13 % des suffrages exprimés. Cf. Bulgarie : biographie de l'ancien président Georgui Parvanov (2002/2012)
-  (2) Dimitar Blagoev, (1856-1924), initiateur du mouvement socialiste bulgare.
-  (3) On peut lire cet entretien sur : http://www.bulgaria-france.net/arti...
-  (4) Pour son portrait, voir Élections législatives du 25 juin 2005 en Bulgarie : Sergueï Dmitrievitch Stanishev, futur Premier ministre ?
-  (5) Comme l'énonce l'article 95, alinéa 2, de la constitution.
-  (6) Le BSP (Balgarska Socialistitcheska Partia) est devenu, à partir d'avril 1990, le parti successeur du parti communiste bulgare (BKP).
-  (7) Le DPS (Dvijenie za Prava i Svobodi) a été créé - avant la chute du régime communiste de T. Jivkov - par son actuel leader, A. Dogan.
-  (8) Le NDSV (Nationalno Dvijenie Simeon Vtori/Mouvement national Siméon II) a été créé en avril 2001 par l'ancien monarque de Bulgarie, Siméon II.
-  (9) À titre de comparaison, on rappelle qu'aux élections législatives du 25 juin 2005, le BSP a obtenu 33, 98 % des voix (82 sièges), le NDSV, 21, 83 % (53 sièges) et le DPS, 14, 07 % (34 sièges).
-  (10) ODS (Obedineni demokratitchni sili), Forces démocratiques unies, qui comprend principalement le SDS, l'Union des forces démocratiques.
-  (11) DSB (Demokrati za Silna Balgaria), Démocrates pour une Bulgarie forte.
-  (12) L'ODS faisait 8, 44 % des voix (20 sièges) et le DSB 7, 04 % (17 sièges) en juin 2005.
-  (13) Le Rassemblement national Ataka (Nacionalen Sayuz Ataka) a obtenu 8, 93 % des voix (21 sièges) aux élections de juin 2005.
-  (14) Le 15 mars 2006, une députée de ce mouvement a démissionné du groupe parlementaire pour protester contre la proposition de loi de nationalisation d'entreprises déposée par Ataka. Cette nouvelle défection fait suite à plusieurs autres à l'automne 2005. De plus, l'un des députés Ataka a récemment été accusé de pédophilie et exclu du parti. Le groupe parlementaire ne compte plus désormais que 14 députés.
-  (15) Ainsi la vente de plusieurs compagnies d'électricité a rapporté plus d'un milliard d'euros et la cession à la société autrichienne Viva Ventures de 65 % de la compagnie de télécommunication (BTK) pour un montant de 238 millions d'euros.
-  (16) Ce fut le cas de l'entreprise d'État des Tabacs, Bulgartabak (voir notre article Bulgarie : crise parlementaire ou manœuvres pré-électorales ? par François FRISON-ROCHE (mars 2005))
-  (17) Ce fut le cas en matière de douanes avec la société Crown agent en 2001, et surtout en 2005, avec la concession critiquée par l'UE de l'autoroute Trakia à un consortium bulgaro-portugais. Cette dernière affaire, largement exploitée sur le plan politique à travers des rumeurs, a contribué au discrédit du gouvernement de Siméon II avant les dernières élections.
-  (18) On constate malheureusement ces derniers mois une augmentation de l'inflation (+ 3 % pour le seul mois de février 2006), qui pourrait atteindre, selon certaines sources, entre 7 et 9 % pour l'année 2006.
-  (19) Qui a attisé, lorsqu'il était secrétaire général du ministère de l'Intérieur, certaines polémiques stériles par des phrases du genre « La police attrape les criminels, la justice les relâche ».
-  (20) Voir notre article (avec S. Stoeva) « La transformation des élites politiques et administratives en Bulgarie post-communiste depuis 1990 : mythe ou réalité ? », in Jahrbuch für Europäische Verwaltungsgeschichte, 2005, 17, p. 223-242.
-  (21) Voir notre article (avec S. Sodev) « Les enjeux de la réforme du système judiciaire en Bulgarie », Revue internationale des sciences administratives, 2006, 4, p. 631-645.
-  (22) Commissaire européen en charge de l'élargissement.
-  (23) La Roumanie a manifestement mieux entendu le message que la Bulgarie, puisque l'ancien Premier ministre socialiste, A. Nastase, vient d'être contraint à la démission de son poste de président de l'Assemblée pour une affaire d'enrichissement personnel !



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