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Treize recommandations d'Amnesty International au futur président du Turkménistan pour redresser la situation catastrophique des droits de l'Homme


vendredi 9 février 2007

À l'approche du scrutin du 11 février, Amnesty International a rendu publique, le jeudi 8 février, une série de recommandations appelant le prochain président du Turkménistan à mettre fin à l'absence de liberté d'expression, aux détentions arbitraires et à la torture, aux procès inéquitables, ainsi qu'aux violations des droits économiques et sociaux des personnes.

« Faire devenir réalité la promesse pré-électorale d'accorder à tous l'accès à Internet serait une avancée appréciable. Toutefois, il faut faire beaucoup plus - les médias sont toujours tous sous contrôle de l'État, l'accès à Internet est étroitement surveillé par le ministère de la Sécurité nationale et des militants des droits de l'Homme sont emprisonnés ou risquent des représailles. La liberté d'expression et d'association est un préalable crucial à l'engagement actif de la société civile », a déclaré Nicola Duckworth, directrice du programme Europe et Asie centrale d'Amnesty International. « Le nouveau président et son gouvernement doivent rapidement engager des réformes pour mettre le droit et la pratique au Turkménistan en conformité avec les obligations du pays au regard du droit international relatif aux droits de l'Homme ».

Le régime du président Saparmourad Niyazov a réprimé sans pitié toute forme d'opposition pacifique. Des dissidents ont été torturés et emprisonnés à l'issue de procès inéquitables ou forcés à prendre le chemin de l'exil. Des personnes ont perdu leur emploi et ont été interdites de sortie du pays simplement parce qu'elles avaient des liens avec un opposant. Les autorités prenaient pour cible les défenseurs des droits humains, en présentant leur action comme relevant de la « trahison » ou de « l'espionnage ». La subordination des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire au président explique pourquoi la question de l'impunité n'a pu être résolue et pourquoi les atteintes aux droits humains se sont poursuivies.

Comme première mesure, Amnesty International appelle les nouvelles autorités du Turkménistan à libérer immédiatement tous les prisonniers d'opinion et à procéder à un examen approprié de tous les autres dossiers, dont une compilation a été réalisée par Amnesty International. Il s'agit de dossiers de personnes emprisonnées uniquement pour avoir exercé leurs droits de manière pacifique, de personnes condamnées à de longues peines d'emprisonnement à l'issue de procès inéquitables ou de victimes d'actes de torture ou de mauvais traitements.

Ogoulsapar Mouradova, militante des droits humains, avait été arrêtée en juin 2006 et condamnée à six années de détention à l'issue d'un procès inéquitable en août de la même année. Elle est décédée peu après dans des circonstances non élucidées. En dépit de la pression internationale, les autorités n'ont pas mené d'enquête approfondie et impartiale sur sa mort et ses deux co-accusés sont toujours en prison. Amnesty International pense que tous trois ont été pris pour cible en raison de leur action pacifique de défense des droits humains.

Amnesty International préconise également que soient rejugés lors de procès équitables les dizaines de personnes condamnées en novembre 2002, en lien avec la tentative présumée d'assassinat du président Niyazov. L'organisation demande en outre la levée des restrictions à la liberté de voyager imposées aux opposants et à leurs familles.

Amnesty International réclame enfin que des enquêtes effectives soient menées sur toutes les allégations de torture et mauvais traitements en détention et que les auteurs présumés de tels actes de violence soient poursuivis en justice.

Amnesty International appelle les nouvelles autorités du Turkménistan à se conformer à leurs obligations internationales et à mettre en oeuvre les recommandations émises par les organes internationaux de défense des droits humains. « Nous demandons instamment au Turkménistan d'ouvrir ses portes aux procédures spéciales des Nations unies et à d'autres observateurs internationaux chargés de veiller au respect des droits humains », a déclaré Nicola Duckworth.

Voir aussi :
-  Recommandations d'Amnesty International au nouveau gouvernement du Turkménistan, Index AI : EUR61/005/2007 http://web.amnesty.org/library/inde...
-  Turkmenistan : Victims Need Justice now - a Compilation of Cases, Index AI : EUR61/004/2007, http://web.amnesty.org/library/inde...



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