Russie : élection présidentielle jouée d'avance et gagnée le 2 mars 2008
lundi 3 mars 2008
L'élection présidentielle russe du 2 mars était particulière : elle devait permettre à Vladimir Poutine d'enchaîner sa prise de pouvoir sur la Russie jusqu'en 2020. En effet après deux mandats présidentiels, le "Successeur" qu'il a désigné est élu et il pourra ainsi devenir son Premier ministre et redevenir ensuite Président. C'est en tout cas ce qu'il a déclaré le 14 février.
Le "Successeur", Dimitri Medvedev, juriste de 42 ans, fut son directeur de campagne et n'était pas jusqu'à présent un homme politique public, il occupait les fonctions de vice-premier ministre et de président du Conseil d'administration de Gazprom.
Il remporte les élections avec 70, 23% des suffrages exprimés.
Le candidat communiste Guennadi Ziouganov obtient 17,77%, le candidat nationaliste Vladimir Jirinovski 9,37% et le candidat pro-européen Andréï Bogdanov 1,29%.
Guennadi Ziouganov a annoncé qu'il déposait plainte devant les tribunaux pour les irrégularités constatées.
La délégation de l'Assemblée Parlementaire du Conseil de l'Europe a déclaré que l'élection pouvait être "difficilement qualifiée de juste".
Les observateurs internationaux de l'Organisation de la Sécurité et de la Coopération en Europe ne se sont pas déplacés le 2 mars 2008, invoquant "des restrictions imposées par les autorités russes".
Note : Dans un sondage effectué par VTsIOM le 10 février, Dimitri Medvedev (Russie Unie) était crédité de 70% des intentions de vote. Ses adversaires étaient crédités de prévisions plus modestes, Guennadi Ziouganov du Parti Communiste (KPRF) de 9%, Vladimir Jirinosvki du Parti Libéral-Démocrate (LDPR, nationaliste) de 8% et Andrèï Bordanov du Parti Démocrate (DPR, pro-européen) de 1%.
Voir aussi Législatives russes : les observateurs saluent l'organisation technique, mais contestent la légitimité du scrutin (décembre 2007)
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