Tukménistan : Un pays sans liberté d'expression
mardi 22 avril 2003
Un pays sans liberté d'expression
Nommé président à vie, Saparmurat Niyazov qui se fait appeler "Turkmenbachi", le père de tous les Turkmènes - a écrasé l'opposition et exerce un contrôle sans partage sur les structures d'Etat et les médias de cette ancienne République soviétique d'Asie centrale.
Il est l'objet d'un véritable culte de la personnalité.
Des affiches à son effigie ornent tous les bâtiments gouvernementaux, et de nombreux monuments ont été construits en son honneur, dont une sculpture de quinze mètres de haut dans la capitale.
En août 2000, il a lancé une chaîne de télévision thématique entièrement consacrée à sa vie et aux "grandes réussites du régime".
La publication quotidienne de la photo du Président dans la presse nationale était obligatoire jusqu'à très récemment.
Le ministère des Télécommunications a retiré les licences de tous les fournisseurs d'accès privés à Internet pour de prétendues "violations de la loi". - L'Etat contrôle, par ailleurs, l'ensemble du courrier électronique et les communications téléphoniques internationales.
La liberté d'expression est donc quasiment inexistante au Turkménistan et les médias n'ont aucune indépendance. Les citoyens n'ont d'autre choix que de se tourner vers les médias étrangers, notamment russes, pour avoir une information autre que celle proposée par la propagande officielle.
Cf. Rapport 2003 de Reporters sans frontières La liberté de la presse globalement en recul en Asie centrale et dans le Caucase (2004)
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