Russie : biographie de Boris Eltsine (1931 - 2007), ancien président
vendredi 24 juillet 2009, par Mirian Méloua
Boris Eltsine est né le 1er février 1931 à Boutka et est mort le 23 avril 2007 à Moscou.
Il naît dans une famille oû les conditions de survie sont difficiles. Il est frondeur et bagarreur, faisant renvoyer une maîtresse d'école convaincue d'exercer des violences physiques sur ses élèves. Il obtient en définitive un diplôme d'ingénieur dans le bâtiment.
En 1961, il est membre du Parti communiste d'Union soviétique. En 1969, il en devient fonctionnaire. En 1977, il dirige la section de Sverdlovsk. En 1981, il est élu membre du Comité central. En 1984, il devient membre du présidium du Soviet suprême. En 1985, il est élu secrétaire du Comité central.
Il prend parti pour la perestroika, dénonce les gêneurs qui en ralentissent l'application, et réclame le multipartisme. Le 11 novembre 1987, il est limogé. Le 26 mars 1988, il est élu député : il forme avec Andreï Sakharov un groupe parlementaire d'opposition. Le 29 mai 1990, il est élu président de la Fédération de Russie contre le candidat présenté par Mikhaïl Gorbatchev, toujours président de l'URSS. La rivalité entre les deux hommes conduit jusqu'à fin 1991 à une rivalité entre l'ancienne administration, soviétique, et la nouvelle administration naissante, russe. Le contexte en est dramatisé par les proclamations successives d'indépendance des pays de l'URSS. Cette dernière se saborde le 25 décembre.
Sur le plan de la politique extérieure, il signe avec les Etats-Unis des traités (Salt-II) réduisant les arsenaux nucléaires des deux tiers. Sur le plan intérieur, la libéralisation conduit à une forte inflation et au mécontentement populaire. Sur le plan politique, Boris Eltsine fait modifier la Constitution russe afin de renforcer les pouvoirs du président. Il est réélu à la présidence de la Fédération de Russie en 1996, pour en démissionner le 31 décembre 1999. Son dernier Premier ministre, Vladimir Poutine, lui succède.
Le bilan
Boris Eltsine laisse pour ses contemporains l'image d''un président russe, bon vivant et ne rechignant pas sur l'alcool.
Son bilan est contrasté. Pour les uns, il a renforcé la corruption par des privatisations discutables dans la forme, encouragé l'évasion fiscale, permis l'enrichissement illicite de centaines d'oligarques et perdu la première guerre de Tchétchénie. Pour les autres, il a permis à la Russie de sortir du système communiste, évité que l'Armée rouge ne s'empare du pouvoir et mit fin au risque nucléaire entre la Russie et les Etats-Unis.
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