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Le projet de gazoduc européen NABUCCO (mars 2010)


lundi 29 mars 2010

Le projet de gazoduc européen NABUCCO devait aboutir en 2014. Le 25 mars 2010 le Commissaire européen à l'Energie, l'allemand Günther Oettinger, annonçait que "ce sera sans doute plutôt 2018".

Tracé, capacité et coût

Il partirait d'Azerbaïdjan, traverserait la Géorgie et la Turquie (empruntant les infrastructures du gazoduc existant Bakou - Tbilissi - Erzerum) pour atteindre l'Europe continentale, et par la Bulgarie, la Roumanie, la Hongrie atteindrait l'Autriche, et serait long de 3 300 kilomètres.

Sa capacité de transport annuel serait de 31 milliards de m3.

Son coût serait de 7,9 milliards d'euros.

Aspects politiques

La Russie s'est elevé contre ce projet de l'Union européenne qui risquait de la priver de ses clients actuels et des technologies nécessaires à l'exploitation de ses réserves dans le Grand Nord.

Elle a lancé un premier projet de gazoduc sous la mer Baltique avec l'Allemagne, North Stream, et un second projet sous la mer Noire avec l'Italie, South Stream, afin de prendre de vitesse le projet NABUCCO. Elle prive à terme la Biélorussie et l'Ukraine de tout moyen de pression en les contournant. Elle retarde, et espère empêcher définitivement, l'évacuation des gaz caspiens (Azerbaïdjan, Asie centrale, Iran) par un autre canal que le territoire russe.

Vladimir Poutine a su convaincre dans un premier temps Gerhard Schröder et Silvio Berlusconi de traiter bilatéralement de ses projets, sans associer Bruxelles. Dans un deuxième temps, il a su convaincre Angela Merkel et Nicolas Sarkozy : l'Allemagne, l'Italie et la France n'ont donc pas poussé les feux sur le projet NABUCCO dont l'aboutissement s'est éloigné.

La situation était d'autant plus délicate pour la France, que la Turquie, membre du consortium NABUCCO s'était opposée à la participation française en raison de sa reconnaissance légale du génocide arménien et de ses réserves sur l'entrée d'Ankara dans l'Union européenne.

La Commission européenne continue à tabler sa stratégie gazière sur NABUCCO, qu' Angela Merkel et Nicolas Sarkozy qualifient de complémentaire aux gazoducs russes et que Vladimir Poutine qualifie de gazoduc sans gaz (1).

Capital

Il est détenu à parité, 16,66% chacun, par le bulgare BULGARGAZ, le turc BOTAS, le Hongrois MOL, l'autrichien OMV, l'allemand RWE et le roumain TRANSGAZ.

#

Note (1) Selon le Premier ministre russe les gisements de gaz de l'Azerbaïdjan ne sont pas suffisants pour approvisionner NABUCCO, les pays d'Asie centrale et l'Iran -un peu aidé par la Russie- trouveront d'autres canaux d'évacuation. Il est vrai qu'à elle seule, la Russie renferme le quart des réserves mondiales de gaz identifiées.

Retour à Dossier : l'Union européenne et l'énergie (2009).



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