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Ratko Mladic, ancien chef d'état-major de l'armée des Serbes de Bosnie-Herzégovine


jeudi 21 octobre 2010, par Michel Barnevic

Ratko Mladic est né le 12 mars 1942 dans le village de Bozanovici, près de Kalinovik, dans la République yougoslave de Bosnie-Herzégovine.

En 1965, il rejoint l'armée yougoslave après une formation à l'Académie militaire de Belgrade.

En 1991, il est d'abord affecté au Kosovo, puis en Croatie alors que la Yougoslavie se désintègre. La Croatie déclare son indépendance le 19 mai : il prend le commandement d'une brigade, est nommé général et combat les forces croates.

En 1992, il est nommé chef d'état-major de l'armée yougoslave en Bosnie-Herzégovine, pays qui à son tour déclare son indépendance. Le 6 avril, les combats éclate à Sarajevo. le 2 mai, le siège de la capitale débute.

Le 12 mai, l'armée des Serbes de Bosnie-Herzégovine est créée : Ratko Mladic est nommé chef d'état-major. Une campagne de nettoyage ethnique est engagée contre les Bosniaques musulmans et les Croates. Les enclaves bosniaques, comme Bihac, Gorazde, Sarajevo, Srebrenica et Zepa, sont déclarées "zones protégées" par le Conseil de sécurité des Nations unies le 16 avril 1993.

Le 11 juillet 1995, il fait conquérir l'enclave de Zepa et fait attaquer celle de Srebrenica : des femmes et des enfants sont déportés, 8 000 hommes bosniaques musulmans sont exécutés.

Le 24 juillet 1995, il est accusé -avec le responsable politique serbe de Bosnie-Herzégovine, Radovan Karadzic- de "génocides et crimes contre l'humanité" par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY).

Le 14 décembre 1995, l'accord de paix signé à Paris par la Bosnie-Herzégovine, la Serbie et la Croatie, officialise une République serbe autonome au sein de la Bosnie-Herzégovine -"Republika Srpska"-, dans laquelle l'armée des Serbes s'intégre.

Le 8 novembre 1996, Ratko Mladic est mis à la retraite : il touchera sa pension jusqu'aux années 2000.

En février 2010, ses carnets de guerre sont découverts lors d'une perquisition au domicile de son épouse, à Belgrade. Ils confirment que le chef d'état-major de l'armée des Serbes de Bosnie-Herzégovine prenait ses ordres auprès du président de la Serbie, Slobodan Milosevic, de son chef d'état-major et de son chef des services secrets. Ils confirment également que l'objectif stratégique de la Serbie était de diviser ethniquement la Bosnie-Herzégovine, de séparer les Serbes des Bosniaques musulmans et des Croates afin d'aboutir à "un Etat sans ennemis intérieurs". Militairement, l'objectif est atteint mi-1995 avec la prise de contrôle de 70% du territoire. Diplomatiquement, la part serbe est ramenée à 49% en décembre 1995.

Depuis le général Ratko Mladic est entré dans la clandestinité, avec des apparitions à Belgrade jusqu'en 2000, malgré le mandat lancé contre lui par le TPIY de La Haye : il serait l'un des deux derniers fugitifs sur les 162 inculpés.



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