Paris se souvient du génocide arménien (2003)
mercredi 23 avril 2003
Paris se souvient du génocide arménien
Bertrand Delanoë et de nombreuses personnalités arméniennes, dont l'ambassadeur Edward Nalbandian, inaugureront jeudi le premier monument parisien dédié aux victimes du génocide arménien de 1915.
Ce monument est une statue de bronze patiné, haute de 4 mètres et érigée sur un socle de 2 mètres, qui représente le musicien Komitas, grande figure de l'Arménie. Elle a été conçue par l'artiste David Erevantzi, né en Arménie. Déporté, Komitas fut sauvé du génocide perpétré sous l'Empire ottoman et conduit à Paris, où il est mort en 1935.
L'oeuvre, installée sur le terre-plein central de l'avenue Albert-Ier (VIIIe arrondissement), porte l'inscription : "En hommage à Komitas, compositeur et musicologue, et aux 1 500 000 Arméniens victimes du premier génocide du XXe siècle perpétré dans l'Empire ottoman en 1915." A l'arrière du socle, le même message est traduit en arménien.
La ville de Paris concrétise ainsi un projet vieux de 25 ans : lancé sous Jaques Chirac, l'hommage avait même fait l'object de la pose d'une première pierre par son épouse en 1978, dans les jardins du Grand Palais. Le 29 janvier 2001, jour de promulgation de la loi par laquelle la France reconnaissait le génocide, le Conseil de Paris, alors présidé par Jean Tiberi, avait voté à l'unanimité pour l'implantation de cette statue. Ce projet avait été accueilli avec "consternation" par Ankara qui y avait vu un "nouveau coup porté aux relations turco-françaises."
Le COLISEE a été représenté à l'inauguration par M. Hervé Collet , vice-président délégué.
AFP cité dans Metro, le 21 avril 2003
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