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Hongrie : pratiques syndicales 2010


RAPPORT ANNUEL DE LA CSI
mercredi 3 août 2011

Le nouveau gouvernement de centre-droit, disposant d'une large majorité au Parlement, a presque complètement négligé la consultation des partenaires sociaux. Plusieurs sociétés multinationales auraient commis des infractions. Il existe toujours de graves restrictions à l'encontre du droit de grève.

 

Contexte


Le piteux ètat de l'èconomie a mené à un bouleversement politique en avril 2010 lorsque le Parti conservateur de centre-droit, Fidesz, a massivement remporté les élections nationales, chassant le Parti socialiste du pouvoir. Disposant d'une majorité des deux tiers au Parlement, Fidesz a tenté d'introduire de nombreux changements de taille.

 

Lourdeur des procédures judiciaires


La Confédération nationale des syndicats de Hongrie, MSZOSZ, signale que si un syndicat refuse d'accepter le renvoi d'un délégué syndical et si l'employeur fait appel contre ce refus auprès d'un tribunal, il devient très difficile de défendre la position syndicale. Un amendement au Code du travail en 2005 a allégé la charge de la preuve pour les syndicats mais n'a toujours pas contribué à l'amélioration de la protection des responsables syndicaux.

 

Manque d'intérêt pour le dialogue social préjudiciable aux relations industrielles


Outre les modifications apportées à la loi sur le droit de grève que le Parlement hongrois a adopté en seulement une semaine et sur la seule initiative d'un parlementaire, il convient de constater une fois encore que les partenaires sociaux n'ont pas été préalablement consultés.

Le nouveau gouvernement a également négligé le dialogue social dans d'autres domaines : il n'a pas effet réuni le Conseil National de conciliation des intérêts pendant plus de six mois et il a amendé d'autres lois relatives aux droits des travailleurs sans aucune consultation et en procédant de façon douteuse, à savoir en se servant de motions individuelles de parlementaires comme base pour agir.

 

Quelques violations des droits syndicaux relevées en Hongrie en 2010


-  Obstruction aux activités syndicales par le fabricant de pneus Hankook Tyre Magyaroszag Kft. (Dunaujvaros), condamné à une amende pour avoir empêché une présence syndicale,

-  Licenciement de militants syndicaux par la société Tesco Global Zrt. pour "attitude contraire à l'éthique" (ils avaient informé un employé des indemnisations patronales légales en cas d'accident de voiture), procès en cours,

-  Discrimination à l'égard d'un responsable syndical rétrogradé par la compagnie aérienne Malev GH pour "trop d'activité dans le domaine de la réprésentation" : condamnation de l'employeur,

-  Tactiques antisyndicales par le fabricant de pneus Bridgestone (Tatabanya),

-  Responsable syndical mis à pied à la société Elektrolux Kft.

Voir aussi Syndicalisme malmené dans les pays de l'Est (2011)



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