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Azerbaïdjan : analyse des risques économiques (COFACE, 2011)


jeudi 17 novembre 2011, par Mirian Méloua

Selon la COFACE :

-  Note "pays @rating" (niveau moyen de risque d'impayé à court terme présenté par les entreprises) : C sur échelle à 7 niveaux de A1 à D (probabilité de défaut des entreprises élevée),

-  Note "environnement des affaires" : C sur échelle à 7 niveaux de A1 à D (risque important pour les relations interentreprises).

 

Principaux indicateurs économiques


Evolution 2008, 2009, 2010, 2011

Croissance économique (%) : 10,8 9,3 4,0 2,5

Solde public/PIB (%) : 20,8 6,8 18,3 19,5

Solde courant/PIB (%) : 35,5 23,6 32,2 29,8

Dette extérieure/PIB (%) : 19,1 19,9 21,4 20,8

Réserves en mois d'importations : 4,5 4,6 5,4 6,2  

POINTS FORTS



-  Richesse en ressources pétrolières et gazières,
-  Développement de nouvelles voies de transit énergétique.  

POINTS FAIBLES



-  Manque de diversification économique,
-  Risque de conflit avec l'Arménie,
-  Persistance de problèmes de gouvernance et d'un niveau élevé de corruption.  

APPRECIATION DU RISQUE


La fin du boom pétrolier

L'ère des taux de croissance à deux chiffres est révolue pour l'Azerbaïdjan. Le gisement pétrolier géant de l'Azeri-Chirag-Guneshli en mer Caspienne a en effet atteint son rythme d'extraction de croisière, à près d'un million de barils par jour. Or il représente plus de 80% de la production pétrolière du pays et celle-ci ne pourra donc plus croître aussi rapidement que par le passé.

Ainsi en 2010, le secteur énergétique n'a affiché qu'une croissance faible de l'ordre de 2% malgré l'augmentation de la production gazière.

Cette tendance devrait se poursuivre en 2011 avec une production d'hydrocarbures qui croîtra modérément et une croissance du PIB qui dépendra de celle, plus forte, du secteur non-énergétique. Les secteurs de la construction et des services, en particulier, devraient contribuer de manière significative à la croissance. Le gouvernement prévoit également d'augmenter les dépenses sociales de 15%, ce qui permettra de soutenir la consommation des ménages. Enfin, la hausse des prix devrait suivre la même évolution que celle du PIB : l'inflation continuera de chuter depuis son pic de 25% atteint à l'été 2008 pour s'établir à environ 5%, en moyenne, en 2011.

D'importants excédents publics et extérieurs grâce à la manne pétrolière

Les comptes publics afficheront à nouveau un solde largement positif en 2011 alors même que le gouvernement a adopté une hypothèse conservatrice pour le prix du baril, à 60 dollars. Le Fonds pétrolier SOFAZ continuera à être abondé, alors qu'il a vu son bilan grossir au cours des trois dernières années en passant de 3 milliards de dollars d'actifs en 2007 à plus de 20 milliards en 2010. Il représente désormais 40% du PIB et dépasse donc le stock de dette publique, limité à 15% du PIB. La solidité des comptes publics a permis à l'Etat de soutenir le système bancaire lors de la crise financière et d'un début de retraits massifs de depôts en 2009. Le secteur est désormais stabilisé mais il patît encore d'un manque de transparence et d'un niveau de créances douteuses élevé. Enfin, les larges excédents courants permettent de limiter le recours à l'endettement extérieur pour financer les projets d'investissement. La dette extérieure a été divisée par deux depuis 2004 et restera faible en 2011, même si le gouvernement et la société pétrolière nationale SOCAR envisagent de revenir sur les marchés internationaux.

Un environnement géopolitique toujours risqué

Russes et Européens se disputent l'accès aux ressources énergétiques et les autorités azerbaidjanaises veillent à garder ouvertes toutes les options d'exportation. Outre les projets de gazoduc South Stream et Nabucco, l'Azerbaïdjan explore les possibilités d'exporter le gaz naturel via la Géorgie (Interconnexion Azerbaïdjan-Géorgie-Roumanie) et la Turquie (Interconnexion Turquie-Grèce-Italie).

Cependant, la situation est particulièrement tendue avec l'Arménie à propos du statut de la région du Haut-Karabakh. Les budgets militaires des deux pays sont en forte hausse et l'année 2010 a vu des escarmouches entraîner la mort de plusieurs soldats des deux côtés. Ces heurts ont constitué les violations les plus graves du cessez-le-feu depuis la guerre des Cinq jours de 2008 et le processus de négociation semble dans une impasse. Le risque de guerre reste donc élevé.

Pour en savoir plus http://www.coface.fr/CofacePortal/F...



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