Moldavie : les libertés fondamentales malmenées
jeudi 24 avril 2003
Les libertés fondamentales malmenées
Le 28 mars2002, dans un appel lancé à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, la FIDH s'est vivement inquiété du sort du député Vlad Cubreacov, vice-président du Parti Populaire Chrétien Démocrate (PPCD) et membre de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe.
Porté disparu depuis le 21 mars (1), M. Cubreacov avait vu son immunité parlementaire levée par le ministre de la Justice. M. Cubreacov, M. Iurie Rosca (président du PPCD) et M. Secareanu (vice-président du PPCD), figures de l'opposition parlementaire, sont tous trois poursuivis par le Procureur général de Moldavie pour avoir organisé des manifestations anti-gouvernementales sans autorisation.
De même la FIDH et son affiliée moldave (LADOM) s'inquiètent de l'arrestation arbitraire de M. Ivan Burgudji, directeur du Département Législatif de l'Assemblée du Peuple de la région autonome de Gagaouzie.
Enfin la FIDH dénonce les atteintes à la liberté d'expression et d'opinion commises par le parti au pouvoir : les médias sont soumis à la censure, alors que les journalistes de la chaîne de télévision nationale sont en grève depuis le 26 février pour défendre la liberté de la presse.
La liberté de réunion est également entravée par le gouvernement moldave, qui a essayé d'empêcher la tenue des manifestations de masse organisée durant ces derniers mois à Chisinau pour protester contre la politique scolaire et l'imposition du russe comme seconde langue officielle. Le 31 mars dernier, 80.000 personnes ont ainsi demandé la démission du gouvernement. Depuis le 3 avril, le gouvernement concentre des troupes dans et autour de la capitale.
(1) M. Vlad Cubreacov, a été retrouvé vivant, début juin 2002 dans le village d'Ustia (région de Chisinau) et semble ne pas avoir été maltraité par ses ravisseurs.
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