France : 2 633 demandeurs d'asiles russes en 2011
jeudi 27 décembre 2012
Les Nord Caucasiens
La part des Tchétchènes et des demandes originaires du Nord Caucase reste prépondérante. Il s'agit essentiellement de Tchétchènes, de Daghestanais, mais on note que les Ingouches, dont le nombre avait augmenté en 2010, on été moins nombreux à s'adresser à l'OFPRA en 2011.
La plupart des Tchétchènes ont transité ou séjourné dans un pays tiers, la Pologne principalement,et relévent don d'un procédure européenne (dite Dublin), ce qui contribue au délai important souvent constaté entre l'entrée en France et le dépôt de la demande d'asile.
Il n'y a pas d'évolution majeure du profil des demandeurs, souvent de jeunes couples, des veuves ou femmes de disparus, ainsi que des parents isolés rejoignant un enfant réfugié en France.
De même les motifs invoqués sont similaires aux années passées. Les allégations les plus fréquentes concernent des arrestations arbitraires, des demandes de collaboration ou de rançon, liées aux soupçons pesant sur des proches sensés apportenir à la guérilla d'indépendance.
On note cependant un peu plus d'hommes faisant état d'un engagement de combattant parfois récent ou important, une aide même ancienne aux combattants ainsi que quelques personnes impliquées activement dans la diaspora.
Les femmes tchétchènes (et daghestanaises) évoquent également des violences de la part de la belle-famille ou des différents conjugaux.
On note une certaine augmentation des demandes invoquant des difficultés en lien avec des "wahhabites" plus fréquemment développées ppar la demande daghestanaise, mais qui se uvent aujourd'hui également dans les récits tchétchènes. Ainsi les Daghestanais, parmi lesquels beaucoup de Koumyks, prétendent souvent être considérés comme proches de groupes islamistes, ou au contraire déclarent ne pas vouloir rejoindre de tels groupes.
Les Ingouches sont en nette diminution en 2011. Ils font toujours état de la situation générale dégradée, d'accusations diverses ou de liens avec des militants des droits de l'Homme. On note également quelques cas de femmes invoquant comme motif à leur départ la crainte d'être victime d'un crime d'honneur.
D'autres ethnies
La part de demandeurs russes d'origine géorgienne ou arménienne ou de ressortissants arméniens d'Azerbaïdjan résidant en Russie a légèrement augmenté. Les motifs invoqués sont toujours le racisme ambient, les discriminations et le racket dont ils sont victimes.
Des élus ou des fonctionnaires
Enfin quelques dossiers concernent toujours des élus ou fonctionnaires déclarant craindre des persécutions pour avoir dénoncé des malversations ou s'être opposé à un cacique local.
Note :
Les 2 633 dossiers comprennent les nouvelles demandes (2 206) et les réexamens (427), mais ne comptabilisent pas les demandes des mineurs accompagnés (1 856).
343 admissions ont été décidées par l'OFPRA, et 891 supplémentaires après recours auprès de la Cour nationale du droit d'asile (CNDA).
Au 31 décembre 2011, 10 551 Russes (dont 51% de femmes) étaient sous la protection de l'OFPRA.
Voir aussi :
France : immigration en provenance de l'Est européen (2011).
Source : rapport d'activité 2011 de l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA).
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