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Arménie : Sarkissian réélu président, l'opposition critique (18 février 2013)


mardi 19 février 2013

Le Point, 18 février 2013, Erevan, avec AFP.

Le président arménien sortant Serge Sarkissian a été réélu lundi, selon un sondage à la sortie des bureaux de vote, à l'issue d'un scrutin-test pour la démocratie dans cette ex-république soviétique du Caucase mais dénoncé comme frauduleux par ses adversaires.

M. Sarkissian, 59 ans, a obtenu 58% des voix et son principal rival, l'ex-ministre des Affaires étrangères Raffi Hovannissian, 54 ans, 32%, selon le sondage de l'institut Gallup.

Un ex-Premier ministre Hrant Bagratian et l'ancien dissident soviétique Parouïr Haïrikian n'obtiennent chacun que 3% des voix.

Le taux de participation a atteint 60,05%, selon la commission électorale centrale qui a promis les premiers résultats officiels pour dans la nuit de lundi à mardi.

"C'était la meilleure élection dans l'histoire de l'Arménie indépendante. Elle montre que les processus démocratiques sont irréversibles", a assuré Edouard Charmazanov, porte-parole du Parti républicain de Serge Sarkissian.

Le porte-parole de M. Hovannissian, Hovser Hourchoudian, a pour sa part dénoncé un scrutin "honteux marqué par une quantité énorme de fraudes".

Il a appelé à une manifestation mardi dans l'après-midi.

"Nous avons reçu vers 18H00 des centaines de messages concernant les violations massives du code électoral comme le bourrage d'urnes, l'intimidation et l'achat de votes", selon un communiqué diffusé par l'état-major électoral de M. Hovannissian.

M. Bagratian a aussi dénoncé des "infractions massives", en soulignant qu'il n'excluait "pas des actions de protestation après le vote".

La police arménienne a rejeté ces accusations en les qualifiant d"inventions évidentes".

Les observateurs de l'Organisation pour la coopération et la sécurité en Europe (OSCE) doivent livrer mardi à 07H00 leur bilan de ce scrutin.

La campagne électorale a été assombrie par une attaque contre M. Haïrikian, blessé par balles à l'épaule le 31 janvier, et une grève de la faim d'un autre candidat.

Trois des principales forces d'opposition, qui disposent de 48 des 131 sièges au Parlement, ont refusé de participer à cette élection.

"J'ai voté pour l'avenir de l'Arménie, pour le bien-être de nos citoyens et de nos familles", a déclaré M. Sarkissian après avoir déposé son bulletin dans l'urne.

Les autorités espèrent que le calme prévaudra, afin de pouvoir améliorer les perspectives d'intégration européenne de ce petit pays enclavé du Caucase du Sud, peuplé de 3 millions d'habitants, et qui ne dispose pas de ressources en hydrocarbures comme ses voisins.

En 2008, sa victoire à la présidentielle, contestée par l'opposition, avait déclenché des manifestations qui avaient dégénéré en affrontements après l'intervention de la police, faisant 10 morts.

Vazguen Akobian, un charpentier de 53 ans a voté pour le président sortant. "Il a des nerfs d'acier et en tant que chef de l'armée il peut prendre de bonnes décisions", estime-t-il.

Siranouch Mnatsmkanian, 67 ans, estime en revanche que le pays a besoin d'un dirigeant d'un "nouveau type" comme M. Hovannissian : "Il est né et grandi aux Etats-Unis, il a une mentalité occidentale, il a promis de combattre la corruption".

Les problèmes économiques de ce pays, confronté à un important chômage et à la corruption, ont été au centre des débats électoraux.

Selon la Banque mondiale, 36% des Arméniens vivent en-dessous du seuil de pauvreté. Lors des deux dernières décennies, environ un million d'Arméniens ont quitté le pays pour fuir le chômage et chercher de meilleures perspectives d'avenir à l'étranger.

D'autant plus que le pays souffre de la fermeture de ses frontières avec l'Azerbaïdjan et la Turquie.

Bakou et Erevan se disputent le contrôle du Nagorny-Karabakh, une région sécessionniste azerbaïdjanaise contrôlée de facto par les Arméniens après une guerre qui a fait 30.000 morts entre 1988 et 1994.

Par ailleurs, la Turquie et l'Arménie sont divisées sur la question du génocide arménien sous l'empire ottoman (1915-1917).

Source http://www.lepoint.fr/monde/armenie....



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