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Arménie : communiqué de la Représentation permanente au Conseil de l'Europe (anniversaire des évènements de Soumgaït)


vendredi 22 février 2013

 

25ème anniversaire de la tragédie de Soumgaït


En février 1988, en réponse aux manifestations pacifiques qui se déroulaient au Karabagh pour sa réunification à l'Arménie », avec la complicité criminelle des autorités azerbaïdjanaises de l'époque et dans une atmosphère d'hystérie anti-arménienne qui embrasait tout l'Azerbaïdjan, la population arménienne de la ville de Soumgaït fut victime de pogroms de la part des milices azéries.

Entre les 27 et 29 février 1988 la quasi-totalité de la ville de Soumgaït s'était transformée en arène de massacres impunis de la population arménienne. Des pogroms ont été organisés dans les appartements des Arméniens selon des listes d'habitants établies préalablement. Des centaines de personnes innocentes ont été abattues, plus de 200 appartements ont été saccagés, de nombreuses voitures détruites et brûlées, des dizaines d'ateliers, de magasins et de kiosques mis à sac. Les pogroms ont eu comme résultat des milliers de réfugiés.

Aujourd'hui, documents, témoignages et autres faits permettent de tirer une conclusion claire : les pogroms ont été programmés et mis en œuvre au plus haut niveau politique. Ses principaux organisateurs et exécutants étaient les dirigeants de l'Azerbaïdjan soviétique de l'époque et étaient liés à divers cercles nationalistes et racistes.

Bernard Kouchner, ancien ministre français des Affaires étrangères écrivait en 1991 dans l'ouvrage « La tragédie de Soumgait » : « Au pogrom de Soumgait succéderont ceux de Kirovabad (novembre 1988) et Bakou (janvier 1990), sonnant le glas de la séculaire présence arménienne en Azerbaïdjan : il ne reste que la « forteresse » du Karabagh arménien, à l'heure actuelle pratiquement en état de siège et de blocus ».

En effet, l'élimination totale de la population arménienne n'a été évitée que grâce au mouvement d'autodéfense du peuple du Haut-Karabagh, dont la victoire sur le champ de bataille a permis la signature d'un cessez-le-feu en mai 1994.

Il est déplorable de constater toutefois que Bakou officiel persiste dans sa propagande anti-arménienne et ne cesse de mettre en avant la solution militaire pour régler le conflit du Karabagh. Loin de s'engager sur la voie de la réconciliation et encore moins sur celle du repentir, les autorités azéries sont allées jusqu'à élever au rang du héros Ramil Safarov pour avoir abattu à la hache et dans son sommeil l'officier arménien Gourguen Markarian, lors d'un stage linguistique de l'OTAN à Budapest, ou à annoncer une récompense de 10.000 euros à qui lui apporterait l'oreille d'Akram Aylisli, écrivain azéri qui a osé de dire du bien sur le peuple arménien et dont les livre sont brûlés publiquement. Or, comme disait Heinrich Heine « Là où on brûle des livres, on finit par brûler des hommes ».

25 ans après les massacres de Soumgait, nous attirons l'attention de la communauté internationale sur la situation alarmante en Azerbaidjan en matière de racisme, d'arménophobie et de haine nourris et soutenus par les autorités actuelles de Bakou qui préparent leur société non pas à la paix mais à la guerre.

Communiqué publié sous la responsabilité de ses auteurs.



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