Anastase Mikoïan (1895-1978), homme d'Etat soviétique d'origine arménienne
mardi 23 avril 2013
Il naît à Sanahin (Arménie) dans une famille modeste.
Il étudie la théologie et se destine à la prêtrise, avant d'adhérer à la fraction bolchévique du Parti ouvrier social-démocrate russe (1915).
Après la chute de l'Empire russe, et la déclaration d'indépendance de l'Arménie, de l'Azerbaïdjan et de la Géorgie, en mai 1918, il continue à militer en faveur du rattachement du Caucase à la Russie soviétique et est arrêté à Bakou par l'armée britannique. Il s'évade et rejoint Moscou.
En 1923, il devient membre du Comité central du Parti communiste soviétique. Après la mort de Lénine, il s'allie à Staline (1) et devient Commissaire du Peuple pour le Commerce.
En 1935, il entre au Politburo, organisme suprême du Parti communiste.
Durant la Seconde guerre mondiale, il est membre du Comité de Défense de l'Etat, en charge de la logistique. En octobre 1952, il est violemment critiqué au XIXème Congrès du Parti communiste.
Il retrouve ensuite un poste de ministre du Commerce, et est nommé à deux reprises par Nikita Khroutchev vice-premier ministre (de 1955 à 1957 et de 1958 à 1964).
En 1964, il est élu Président du Présidium du Soviet suprême, poste qu'il perd en 1965.
Il meurt à Moscou le 21 octobre 1978.
Note :
(1) Grigol Ordjonikidzé (dit Sergo), Anastase Mikoïan et Joseph Djougachvili (dit Staline) constituaient le soutien caucasien à Lénine et aux bolchéviks : une photo emblématique les réunit en 1925. Ordjonikidzé, Commissaire du peuple à l'Industrie lourde, vraisemblablement en désaccord avec Staline, se suicide en 1937. Mikoïan est non seulement critiqué au Congrès du Parti communiste en 1952, mais Staline aurait souhaité l'éliminer : il n'aurait eu la vie sauve que grâce à la mort de ce dernier en mars 1953.
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