Le partage du sol irakien devrait profiter à la Pologne
mercredi 3 septembre 2003
Le plan américain visant à confier la stabilisation de l'Irak aux seuls membres de la coalition qui a balayé Sadam Hussein propulse la Pologne sur le devant de la scène politique internationale.
Les Etats-Unis envisagent de partager je pays en trois ou quatre secteurs, ayant chacun un commandement propre, américain pour la région de Bagdad, britannique pour le Sud, et un autre sous autorité polonaise. Six pays (Italie, Espagne, Danemark, Bulgarie, Pays-Bas, Ukraine ) seraient prêts à fournir des troupes en plus de celles envoyées par Washington, Londres et Varsovie.
"Il est évident que la Pologne a beaucoup gagné dans l'arêne internationale" en s'engageant résolument aux côtés des Etats-Unis dans le conflit irakien, a affirmé hier [5 mai 2003]le Premier ministre polonais Leszek Miller à la radio publique. "On voit de plus en plus clairement que nous avons eu raison, non seulement au sens politique, mais aussi moral" a-t-il poursuivi.
Mais la promotion de la Pologne au rang du principal allié des Américains et des Britanniques fait grincer les dents, notammentau sein du "camp de la paix" conduit par la France et l'Allemagne, opposés dès le début à l'intervention armée en Irak. La presse allemande a notamment mis en garde la Pologne contre un trop grand engagementaux côtés de Washington "qui veut en fait approfondir les divisions en Europe".
Avec ses 38 millions d'habitants et son PIB, la Pologne représente la moitié du potentiel humain et économique qui viendra s'ajouter à celui des Quinze, avec l'entrée dans l'UE de dix nouveaux membres le 1er mai 2004.
AFP, cité par Metro du 6 mai 2003
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