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La bataille des législatives arméniennes s'annonce âpre


vendredi 16 mai 2003

Après une campagne présidentielle turbulente, s'est ouvert en Arménie une campagne pour les élections parlementaires du 25 mai qui risque d'être entachée, elle aussi, de fraudes.

D'une part, Robert Kocharian, le président récemment réélu, a laissé entendre que, au nom de la stabilité politique du pays, il compte obtenir une majorité conséquente au sein de cette institution législative qui lui fut largement acquise lors de son précédent mandat. D'autre part, les associations internationales - échaudées par le déroulement des élections présidentielles - prennent les devants et déploient de nombreux observateurs.

Hovik Abrahamian, ministre de l'administration des régions et membre du parti Républicain, pro-gouvernemental, a admis que le président serait en difficulté si sa majorité n'était pas assez confortable à l'Assemblée. 21 partis ont présenté des listes pour 75 sièges qui doivent être renouvelés lors de ce scrutin et 405 candidats individuels sont en lice pour les autres 56 places restantes (au total : 131 sièges sont à pourvoir).

Du côté présidentiel se trouvent le Parti Républicain d'Arménie du Premier ministre Andranik Margarian, le Parti nationaliste arménien Dashnak et Orinats Yekir, qui visent chacun à jouer le premier rôle dans la formation du prochain gouvernement en cas de victoire. Malgré une unité de façade, des divisions sont déjà apparues au sein de ce groupe pro-présidentiel.

L'opposition, de son côté, est réunie sous la bannière d'Ardaruntiun, conduit par Stepan Demirchian et qui réunit 9 groupes, parmi lesquels le Parti du Peuple, le Parti de la Concorde Nationale. La présence à l'Assemblée Nationale représente un vrai enjeu, même si cette institution dispose de pouvoirs réduits par rapport à l1exécutif. En effet, l1Assemblée est habilitée d1ouvrir la procédure de destitution du président et peut faire échouer des motions de confiance contre la politique du gouvernement. Un élément nouveau caractérise ce scrutin : la candidature de nombreux hommes d1affaires sur les listes pro-présidentielles. Selon Gayane Markosian, analyste de la vie politique arménienne, ce phénomène révèle la politique clientéliste du gouvernement.

Quant aux électeurs, ils sont sceptiques et l'abstentionnisme risque d1être important. Les indéniables fraudes qui ont eu lieu lors des élections présidentielles de mars 2003 ont traumatisé et déçu la société civile. Si, lors des élections présidentielles, l'opposition a présenté plusieurs candidats, elle jouera cette fois-ci la carte de l'unité, afin de faire baisser le niveau de fraude et de rééquilibrer le paysage politique arménien.

D'après un article de Suzanne Petrossian/IWPR's Caucasus Reporting Service du 25 avril 2003

Traduction depuis l'anglais et résumé de Dacia Houllé



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