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Atmosphère de crise à la Convention sur l'avenir de l'Europe


dimanche 8 juin 2003

 

Atmosphère de crise à la Convention sur l'avenir de l'Europe


La Convention sur l'avenir de l'Europe s'est réunie jeudi 5 juin à Bruxelles dans une atmosphère de crise, la plupart des gouvernements s'opposant à une réforme ambitieuse des institutions de l'UE à deux semaines de la conclusion des travaux.

Réuni dans la matinée, le présidium qui dirige la Convention a une nouvelle fois échoué à trouver un accord sur la partie de la future Constitution de l'UE concernant les institutions.

"Aujourd'hui nous sommes menacés par une crise. Il faut que notre Convention se retrouve et se rassemble", a déclaré dans l'après-midi le ministre français des Affaires étrangères, Dominique de Villepin, devant l'assemblée réunie en session plénière.

Il a assuré que la France n'accepterait pas une "Europe au rabais" et évoqué la perspective d'une Union européenne où certains pays pourraient "ouvrir le chemin". "Refusons le statu-quo", a-t-il ajouté.

Une grande partie des délégués des gouvernements campent sur leur refus de modifier les équilibres institutionnels issus du traité de Nice, pourtant très décriés.

Les représentants de 18 des 27 pays participant à la Convention ont réclamé mercredi le maintien du statu-quo, seul le groupe des six pays fondateurs de la construction européenne, dont l'Allemagne et la France, continuant à réclamer des réformes ambitieuses.

D'intenses tractations se sont poursuivies en coulisses, notamment entre les nombreux ministres des Affaires étrangères participant aux travaux du forum.

"Ne laissons pas quelques-uns saboter notre travail !", a lancé à l'ouverture des débats l'eurodéputé français Olivier Duhamel. "En rester au piètre compromis du traité de Nice serait pour la Convention totalement absurde" et équivaudrait pour elle "à un suicide", a-t-il ajouté Applaudi à la fin de son intervention, il a fustigé les "calculs de boutiquiers" et les "mesquineries" des marchandages entre Etats.

Les représentants des gouvernements sont minoritaires au sein de la Convention qui compte 105 membres au total, parmi lesquels des parlementaires nationaux et européens ainsi que des membres de la Commission européenne. Mais leur avis est déterminant : ce sont en effet les Etats membres qui trancheront en dernier ressort sur les propositions de la Convention, lors d'une conférence intergouvernementale.

Adoptant un ton solennel en ce "moment sensible et névralgique", le commissaire européen Michel Barnier a appelé les membres de la Convention à dépasser leurs antagonismes et les intérêts qu'ils représentent. "Nous portons collectivement le succès ou l'échec de la Convention", a-t-il rappelé.

Visiblement sur la défensive, la ministre espagnole des Affaires étrangères Ana Palacio, dont le pays mène la fronde contre la réforme des institutions, a dénoncé les "tentatives pour disqualifier et isoler un groupe représentatif" de la Convention. Elle a réaffirmé qu'il fallait "préserver les équilibres de Nice", ajoutant que la Convention devait agir "avec audace mais également avec réalisme".

L'alliance des 18, parmi lequels figurent l'ensemble des 10 pays appelés à rejoindre l'UE en mai 2004, est largement tactique et reflète des intérêts souvent différents. Certains s'opposent à la création d'un poste stable de président de l'UE, alors que d'autres refusent une commission européenne resserrée qui ne permettrait pas de garantir à chaque pays d'avoir "son" commissaire. L'Espagne, quant à elle, se bat contre la modification des règles de vote en conseil des ministres qui réduirait son pouvoir de blocage lors d'adoption de décisions à la majorité qualifiée.

Source : AFP du 5 juin 2003



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