Bilan des référendums à mi-parcours
lundi 9 juin 2003
L'abstention a touché plusieurs pays européens
Bilan à mi-parcours des référendums d'adhésion à l'UE
Jusqu'à hier soir [dimanche 8 juin], on craignait une forte abstention en Pologne. Le « oui » l'a toujours largement emporté lors des référendums déjà organisés dans cinq des dix pays candidats à l'Union européenne, mais presque à chaque fois, le taux de participation a été relativement faible : 53,65% à Malte ; un peu plus de 60% en Slovénie alors qu'elle était de 72% lors du premier tour de l'élection présidentielle, fin 2002 ; 45,6% en Hongrie ; 63,3% en Lituanie ; 52% en Slovaquie. Aujourd'hui, ce taux a été de 59,63 % en Pologne.
Dans la plupart des cas, le sentiment que l'adhésion était acquise et qu'il n'était donc pas nécessaire de se rendre aux urnes explique en grande partie ce phénomène abstentionniste.
Celui-ci inquiétait d'autant plus les dirigeants polonais que, contrairement aux autres pays candidats, où aucune formation politique ne s'opposait à l'adhésion, plusieurs partis ainsi que la frange la plus extrémiste de l'Église catholique avaient appelé à voter non ou prônaient l'abstention. Varsovie, qui comptait sur les Hongrois et les Slovaques pour impulser une dynamique de succès, avait donc multiplié les garde-fous. Pour encourager les électeurs à se rendre aux urnes, le gouvernement polonais avait étalé le scrutin sur deux jours et demandé au Parlement d'amender la loi électorale pour pouvoir annoncer le taux de participation à l'issue du premier jour du scrutin. De même, les étudiants avaient été autorisés à voter là où se trouve leur université.
Les dirigeants tchèques ont fait mieux encore : aucun seuil de participation n'a été fixé pour valider le résultat du référendum prévu vendredi et samedi prochain. Et à Chypre, il n'y aura même pas de référendum .......
Source : Le Figaro du 9 juin 2003
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