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Des milliers de Roumains demandent à récupérer leurs biens confisqués


lundi 28 juillet 2003

 

Des milliers de Roumains demandent à récupérer leurs biens confisqués par le PC


Plus de treize ans après la chute de la dictature, la Roumanie est le pays de l'ex bloc communiste où la restitution des biens nationalisés par le Parti communiste est la plus problématique.

À la fin des années 1940 et dans les années 1950, le parti communiste roumain a nationalisé l'industrie, l'agriculture, mais aussi plus de 200 000 maison, dont une bonne partie valait à Bucarest le surnom de " petit Paris de l'Orient ". Leurs propriétaires furent expulsés de force. Les belles villas du vieux Bucarest ont été achetées dans les années 1990 pour quelques milliers de dollars. Leur prix varie aujourd'hui de 100 000 à 500 000 euros. Par ailleurs, les autorités roumaines avaient décidé à l'époque de vendre aux dignitaires les maisons de fonction, qu'ils devaient quitter à l'expiration de leur mandat.

À la fin 1996, Valerian Stan, chargé du cabinet anticorruption du gouvernement de centre droit qui succède à l¹équipe de Ion Iliescu, rédige un rapport à ce sujet, qui finira par lui coûter son poste. La liste qu'il dresse compte des personnalités de haut niveau, toutes couleurs politiques confondues, qui ont mis la main sur les maisons nationalisées.

Quelques exemples : Ion Iliescu, président de la Roumanie, revenu au pouvoir en 2000, Mugur Isarescu, gouverneur de la Banque nationale, Theodor Stolojan, ancien premier ministre, Antonie Iorgovan, auteur de la Constitution roumaine, Ion Talpes, ex chef des services secrets, aujourd'hui conseiller du président, Ion Taracila, ancien ministre de l¹Intérieur. Le champion en matière immobilière, selon le rapport de Valerian Stan, semble avoir été l'ancien premier ministre Petre Roman, qui aurait fait profiter ses proches de bon nombre de maisons et de terrains de Bucarest.

Après avoir épuisé toutes les voies légales dans leur pays, les propriétaires abusés ont maintenant la possibilité de s'adresser à la Cour européenne des Droits de l¹homme. L'État roumain a déjà été sommé par l'instance de Strasbourg de restituer les maisons nationalisées et de verser des dédommagements. Sur les 128 000 demandes actuelles de restitution, seulement 8 000 ont été satisfaites. La Cour européenne de Strasbourg a donc 120 000 clients potentiels en Roumanie. Selon les évaluations des représentants des propriétaires expulsés, la valeur des dédommagements s'élèverait à environ 9 milliards d'euros.

D'après l¹article de Miran Bran dans "Le Monde", 24 juillet 2003).



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