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Les partis politiques au Kosovo (avril 2003)


lundi 14 avril 2003

 

Les partis politiques


Comme dans tous les pays, les partis politiques ont fleuri au Kosovo, profitant du cadre démocratique offert par l¹administration internationale de la MINUK. 44 partis sont officiellement enregistrés, mais seuls émergent trois ou quatre d¹entre eux, qui ont obtenu des scores significatifs lors de la première occasion qui s¹est manifestée de tester leur impact réel, à savoir les élections municipales du 28 octobre 2000.

Les partis qui comptent se répartissent en deux catégories, selon leur appartenance ethnique :

@ Les partis kosovars albanais

-  Le plus important reste la Ligue démocratique des Albanais (LDA), conduite par Ibrahim Rugova, Après avoir perdu une grande partie de son influence pendant la guerre de 1999 au profit de l¹UCK, la formation du leader albanais modéré a repris de l¹importance lorsque la paix est revenue et que l'UCK a été amenée à se dissoudre. C¹est ainsi que Rugova est apparu comme le grand vainqueur des municipales d¹octobre, en emportant 21 mairies sur les 27 à majorité albanaise. Bien qu¹étant revenu en force sur la scène politique, l¹ancien " président " des structures clandestines mises en place par les Kosovars albanais des années est contesté au sein de son propre parti.

-  Le Parti démocratique du Kosovo (PDK), présidé par l¹ancien leader de l'UCK, Hashim Thaqi, contrôle les 6 municipalités restantes. Le jeune chef de guerre qui est apparu sur le devant de la scène politique lors des négociations de Rambouillet a dû sa défaite à plusieurs facteurs : la dissolution officielle de l¹UCK à l¹automne 2000 et la dispersion de ses membres selon différentes formations politiques, le soupçon de trafics mafieux qui pèse sur l¹UCK, et la difficulté pour des militaires ou paramilitaires de se reconvertir à la gestion d¹affaires civiles. Par ailleurs, une partie de l¹opinion publique soupçonne les leaders du PDK d¹être à l¹origine d¹attentats et de violences perpétrées au Kosovo contre des cadres politiques albanais. Mais ce fait n¹est pas prouvé.

-  L¹Alliance pour l¹avenir du Kosovo (AAK), de constitution récente (mars 2000), et présidé par une figure historique de l¹UCK, Ramush Haradinaj, a obtenu près de 7 % aux élections municipales, sans contrôler de mairie, mais en ayant un nombre significatif de conseillers municipaux.

@ Les partis kosovars serbes

On trouve au Kosovo les mêmes formations politiques qu¹en Serbie. On ne rencontre pas à cet égard de partis autonomes de culture serbe. De part et d¹autres, les directives viennent de Belgrade. Ces formations, toutes tendances confondues, ont créé au cours de l¹été 1999, après l¹arrêt des hostilités, le Conseil national serbe (SNV). Mais très rapidement, un clivage s¹est produit entre les Serbes du Nord, ayant formé des communautés homogènes (région de Mitrovica) et ceux du Sud, coexistant avec des Albanais. Deux branches distinctes se sont constituées :

-  Le SNV de Mitrovica, dont le directeur est Oliver Ivanovic. Avant la chute de Milosevic, il se disait proche de l¹ODS et opposant à Milosevic, mais il appliquait dans les faits les directives de Belgrade. Il exigeait en particulier le retour immédiat des réfugiés serbes.

-  Le SNV de Garanica, au Sud, dont le leader, jusqu¹à l¹arrivée de Kostunica était Monseigneur Artémié, métropolite orthodoxe de Pec. Résistant aux injonctions de Milosevic, cette branche coopérait avec la Minuk et la KFOR. C¹est dans ce cadre, notamment qu¹a été désignée Mme Rade Trajkovsky au Conseil administratif intérimaire de la MINUK.

Depuis la chute de Milosevic, la situation est floue au sein du SNV. Tout le monde attend les directives du nouveau pouvoir de Belgrade. Il est question de la création d¹un Comité fédéral pour le Kosovo, dont la présidence pourrait être exercée par M. Momcilo Trajkovic, président du Spot (Mouvement de résistance serbe), qui fait partie de l¹ODS. De son côté, Mgr Artémié, et avec lui l¹Eglise orthodoxe, s¹est retiré de l¹action politique.

Signalons que dans les communautés serbes du Kosovo, les électeurs ont plutôt voté pour la DOS dans la région de Mitrovica et pour les partis proches de Milosevic dans le Sud (raidissement face à la cohabitation avec les Albanais).



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