Les restaurants géorgiens en France
VERSION INITIALE 21 OCTOBRE 2004
jeudi 1er décembre 2011, par Mirian Méloua
Paris découvrit la cuisine géorgienne dans les années 1920, en particulier le yaourt, que d'autres nations d'Europe de l'Est connaissaient déjà. Deux restaurants géorgiens se rendirent célèbres dans l'après-guerre : la tradition ne s'est pas perdue aujourd'hui. Ailleurs, Moscou, malgré les évènements, a vu le nombre de restaurants caucasiens et géorgiens multipliés par dix. New-York en prend le chemin. Les émigrations politiques et économiques du XXéme siècle auront été les meilleurs vecteurs de cette cuisine méridionale millénaire.
Durant l'entre-deux guerres, des restaurants géorgiens s'ouvrent sur la Côte d'Azur, à Cannes et à Juan-lès-Pins en particulier. Nicolas Tchèrkessi, Simon Mikéladzé, Sacha Khinsiachvili et Tatarkhan Antadzé en sont les chevilles ouvrières. Certains de ces établissements ferment vite, d'autres perdurent jusqu'aux années 1950.
Hélène et Micha Tsagarelli diffusent la cuisine géorgienne à Paris ; ils s'installent ensuite à Leuville-sur-Orge, dans l'Essonne, et accueillent une clientèle plus communautaire.
Dans les années soixante et soixante-dix, les frères Apollon et Tatarkhan Antadzé marquent la vie parisienne avec leur fameux restaurant "La Toison d'Or" à Paris, dans le XVème arrondissement.
Au début des années 2000, Roussoudane Mikéladzé propose des spécialités culinaires géorgiennes à la "Maison du Caucase", une galerie d'art au 68 rue du Cardinal Lemoine, à Paris dans le Vème arrondissement : plats de Gourie et vins de Kakhétie en constituent la carte.
De 2004 à 2007, Lia Silauri, une étudiante géorgienne restée en France, tient la nouvelle "Toison d'Or" au 13 rue Anastase à Paris dans le 3ème : la découverte de la cuisine géorgienne s'y fait à des prix raisonnables, une vingtaine d'euros.
De 2003 à 2010, Zoïa Tchitchoua apporte à Rennes l'expérience des plats géorgiens préparés à l'ancienne, à des prix tout aussi raisonnables -"Restaurant Ma Petite Géorgie" au 27 rue Sainte Melaine-.
Aujourd'hui, la tradition des restaurants géorgiens perdure toujours en France :
 A Paris, "Restaurant Pirosmani", 6 rue Boutebrie 75005. Tél. 01 43 26 17 65, ouvert tous les jours sauf dimanche et lundi midi : spécialités géorgiennes, cuisine sur place et à emporter. 20 couverts. Serge Ossipov l'a ouvert à la fin des années 90, après avoir tenu un restaurant à Moscou. Il accueille une clientèle jeune. Idéal pour tête à tête. (Menu à 12 euros à midi et à 20 euros le soir).
A Paris, "Le Restaurant géorgien", 3 rue du Sabot 75006. Tél. 01 45 48 48 08, ouvert le 30 septembre 2007 sous le nom de "La Maison géorgienne" et ayant changé de direction en 2008. [actuellement en travaux]. Trois étages, 110 couverts. Menus déjeuner : 19 et 24 euros. Menus dîner : découverte 29 euros et dégustation 54 euros. Carte : entrées entre 9 et 19 euros, plats entre 19 et 31 euros, desserts 10 euros. Vins : Saperavi à 36 euros (verre à 6 euros), Mukuzani (sec et fruité) : 41 euros. Restaurant de 12 H à 14 H 30, de 19 H 30 à 2 H du matin. Bar de 12 H à 2 H du matin, avec spécialités autres que géorgiennes. Idéal pour une soirée de prestige. Décor chaud et intimiste, matériaux importés de Géorgie (bois, fer forgé).
A Paris, "Deda Saveurs Géorgiennes", 8 - 10 rue Coquillère, 75001. Tél. 01 53 40 82 40, ouvert mi-2008. [actuellement en travaux]. Menus déjeuner : plat et salade à 17 euros, grande assiette géorgienne à 21 euros. Menus dîner : 29 et 39 euros. Carte : entrées 8 à 11 euros, plats de 17 à 23 euros (khartcho, mtsvadi, poulet bajé), desserts (goglimogli, nadugi, kysseli, gozinakhi) 10 euros. Vins : Chandrebi blanc ou Saperavi rouge, à partir de 16 euros (3 euros le verre). Eau minérale de Borjomi. Jardin, four à pain (toné), cave (marani), épicerie, foyer, bibliothèque.
A Caen, "Chez Natia", 114 rue d'Auge 14 000. Tél. 06 31 03 08 05, ouvert tous les jours de 10 H à 22 H 00. Spécialités géorgiennes (khatchapouri, lobiots, ...). Depuis début 2010, Natia s'inspire de l'expérience de sa mère qui tenait un restaurant à Tbilissi. Cuisine sur place et plats à emporter. Formule à partir de 5,50 euros.
D'autres restaurants proposent parfois des plats géorgiens sous le label de cuisine caucasienne, ou même parfois de cuisine russe, à Paris, Erstein (67), Genève, Marseille, Nice et Vienne (38). Quelle qu'en soit leur qualité, l'authenticité n'est pas toujours vérifiable.
Parmi eux, il convient de recommander
A Paris, le restaurant "Caucase", 79 avenue Bosquet 75007. Tél. 09 51 41 34 53. Ouvert mi-2009. Cuisine à l'ancienne : khatchapouri, khinkali, mtsvadi, odjakhouli à la carte, statsivi à la demande. Vins géorgiens (Saperavi en particulier). 3 salles de restaurant. De 20 à 30 euros, avec un menu à 16 euros à midi. Accueil géorgien par Inga et Vika.
A Nancy, le restaurant Chez Vassili, Brasserie du Parc, 46 Boulevard du 26ème R.I. 54 000. Tél. 03 83 30 61 29. Cuisine franco-géorgienne. Du mardi au samedi 11 à 15 heures, jeudi / vendredi / samedi 18 heures 30 à 23 heures. 40 couverts. Quelques propositions : galettes au fromage (Khatchapouri), petits raviolis de boeuf (Pilmeni), brochettes (Mtsvadi), lasagnes (Kartuli), feuilleté gèorgien (Napoleoni). Entrée, plat et dessert à partir de 20 Euros. Vins géorgiens. Accueil par Nanouli et Vassili.
Remerciements à Hélène Antadzé.
Voir aussi :
La gastronomie de la Géorgie : une cuisine méridionale millénaire
Géorgie, bibliographie : arts et traditions
http://www.lamaisongeorgienne.fr
http://www.deda-restaurant.com/
http://www.chezvassili.com
[ Imprimer cet article ] [ Haut ]
|
