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L'accord entre l'Arménie et la Turquie critiqué par les diasporas arméniennes (2009)


jeudi 19 novembre 2009, par Mirian Méloua

En signant un préambule d'accord entre l'Arménie et la Turquie, le 10 octobre 2009 à Zurich, Edouard Nalbandian, ministre arménien des Affaires étrangères, et Ahmet Davutoglu, ministre turc des Affaires étrangères, savaient qu'ils allaient faire des mécontents dans leurs camps respectifs.

Les deux pays acceptent de rétablir leurs relations diplomatiques et la création d'une commission d'historiens pour étudier l'histoire commune des deux peuples, sans que le génocide de 1915 soit explicitement mentionné.

L'Arménie accepte implicitement de reconnaître les frontières établies par le traité de Kars (accord entre la Russie soviétique et l'Empire ottoman) en 1921 et non celles établies par le traité de Sèvres (accord imposé à l'Empire ottoman par les Puissances vainqueur de la Première Guerre mondiale) en 1920 et qui lui était plus favorables.

La Turquie accepte d'ouvrir ses frontières, sans préjuger de la question du Haut-Karabagh pris par l'Arménie à l'Azerbaïdjan (et aujourd'hui peuplé d'Arméniens).

Les voix de protestation les plus fortes ont été entendues du côté des diasporas arméniennes (5,7 millions de personnes alors que l'Arménie compte 3,2 millions d'habitants), "héritières de l'histoire du génocide de 1915" qui a coûté la vie à 1,5 million de leurs concitoyens. Le président Sergueï Sarkissian a reçu des accueils très frais aux Etats-Unis, en France, au Liban et en Russie lors de leurs différentes consultations.

L'Azerbaïdjan, turcophone et allié traditionnel de la Turquie, rappelle la promesse de cette dernière : "pas d'ouverture des frontières turques avant que la question du Haut- Karabagh ne soit résolue", au risque de voir les hydrocarbures caspiens se tarir dans les pipelines à destination d'Ankara.

Il reste aux parlements arménien et turc a ratifié l'accord. Nul doute que la voie tracée est difficile : son aboutissement permettrait à l'Arménie de sortir de son enclavement économique et à la Turquie de retrouver une place prépondérante dans cette région du monde. Reste que les parties sacrifiées, "les héritiers du génocide de 1915" et "l'Azerbaïdjan et ses amis" ne désarmeront pas de si tôt.



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