Accueil Brèves Plan du site Contact Admin


COLISEE Articles
comité pour l’information sur l’Europe de l’Est
   
 
 
[ Imprimer cet article ]


Le traitement réservé en prison à Ioulia Timochenko, ancienne Premier ministre ukrainienne, mobilise l'Europe (mai 2012)


mardi 8 mai 2012, par Nicolas Lévilidane

Après la décision des Commissaires de l'Union européenne de boycotter l'Ukraine co-organisateur avec la Pologne (8 juin au 1er juillet) de l'Euro 2012 de football, c'est aux présidents de l'Europe centrale (Allemagne, Autriche, Estonie, Lettonie, Monténégro, République tchèque,...) de boycotter un sommet diplomatique prévu initialement sur le territoire ukrainien les 11 et 12 mai 2012 .

Afin de sauver la face, le président ukrainien Viktor Ianoukovitch a annulé la conférence.

La situation de Ioulia Timochenko

Emprisonnée le 5 août 2011 et condamnée le 11 octobre à sept années de prison pour "abus de pouvoir" dans l'exercice de son mandat de Premier ministre (signature d'un accord pour l'approvisionnement en gaz russe à un tarif estimé rétroactivement trop élevé par le nouveau président), Ioulia Timochenko, 51 ans, observe une grève de la faim dans sa cellule afin de protester contre le manque de soins médicaux (hernies discales) et les violences qu'elle aurait subies en détention.

Sa fille Evguénia, 32 ans, a indiqué que sa mère se méfiait des médecins ukrainiens, qu'elle accepterait d'être transportée dans un hôpital public à Kharkiv et de cesser sa grève de la faim (elle aurait perdu une dizaine de kilos) sous contrôle d'un médecin étranger (allemand en l'occurence) : une telle solution serait à l'étude pour le mercredi 9 mai.

La position de Viktor Ianoukovitch

Les milieux présidentiels estime que Ioulia Timenchenko "simule sa maladie" afin d'empêcher le déroulement d'un deuxième procès, prévu le 21 mai, pour "détournement de fond et fraude fiscale".

L'analyse des observateurs étrangers

Egérie de la révolution orange qui avait chassé du pouvoir politique en 2004 le parti de Viktor Ianoukovitch, opposante résolue après l'élection de Viktor Ianoukovitch à la présidence de la République en 2010, Ioulia Timochenko -qui avait entre temps exercé deux fois les responsabilités de Premier ministre- représente un danger politique certain pour le pouvoir en place. Sa disqualification, par une justice aux ordres de l'exécutif, devrait faciliter la réélection de Viktor Ianoukpvitch à la prochaine présidentielle.

Note : L'Allemagne, la Russie et la Suisse ont proposé d'accueillir Ioulia Timochenko pour ses soins médicaux. L'Ukraine a refusé, estimant la mesure contraire au droit ukrainien.

Voir aussi :

-  Ioulia Timochenko, ancienne Première ministre ukrainienne

-  Viktor Ianoukovitch, président ukrainien.



[ Imprimer cet article ] [ Haut ]
 

 
 
  01. Accueil
02. Albanie
03. Arménie
04. Azerbaïdjan
05. Biélorussie
06. Bosnie-Herzégovine
07. Croatie
08. Géorgie
09. Kazakhstan
10. Kirghizstan
11. Macédoine
12. Moldavie
13. Monténégro
14. Ouzbékistan
15. Russie
16. Serbie
17. Tadjikistan
18. Turkménistan
19. Ukraine
20. Etats autoproclamés
21. Union européenne
22. Grandes régions d'Europe et d'Asie
23. Thèmes transversaux
24. Les séminaires et les conférences
25. Les dossiers du COLISEE

Contact
 

 
 
Dans la même rubrique

Autres articles :
Ukraine : l'Union européenne échoue toujours à faire libérer Ioulia Timochenko (janvier 2013)
Ukraine : réglement de compte au plus haut niveau, l'ancienne Première ministre incarcérée (septembre 2011)
L'ancienne Première ministre ukrainienne Ioulia Timochenko condamnée à 7 années de prison (octobre 2011)
Ukraine : les médecins canadiens n'ont pu examiner complètement Ioulia Timochenko (février 2012)
Ukraine : Ioulia Timochenko accusée de meurtre (janvier 2013)
Ukraine : chasse à l'homme, et à la femme, politique (février 2011)

 



© 2013 COLISEE