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Crise politique en République de Macédoine


mardi 16 novembre 2004, par Hervé Collet

Le Premier ministre macédonien, Hari Kostov, a présenté sa démission au président du Parlement Ljupco Jordanovski, lundi 15 novembre, en faisant état de divergences avec un parti albanophone au sein de la coalition gouvernementale.

M. Kostov, 45 ans, membre de l'Union social-démocrate (SDSM) du président Branko Crvenkovski, nommé chef du Gouvernement en juin de cette année, a indirectement accusé l'Union démocratique pour l'Intégration (UDI), parti albanais de l'ancien chef rebelle Ali Ahmeti "d'user de sa présence au sein du gouvernement pour appliquer partiellement l'accord de paix d'Ohrid à la faveur d'une seule communauté ethnique". Il a par ailleurs déclaré que ce même parti "promeut des intérêts partisans, le népotisme et la corruption".

La démission du Premier ministre, qui doit être approuvée par le Parlement, a déjà déclenché une crise gouvernementale. Si la démission est acceptée, le président Branko Crvenkovski pourrait nommer un nouveau Premier ministre sans organiser des élections anticipées.

Cet événement intervient au lendemain de l'échec du référendum du 8 novembre sur l'application d'une loi de décentralisation controversée considérée comme un des éléments-clés de l'accord de paix d'Ohrid d'août 2001. Cette consultation avait été organisée après que le principal parti d'opposition, VMRO-DPMNE, et une trentaine d'autres formations aient rassemblé 180.000 signatures (la loi en exige 150.000. L'opposition estimait que la nouvelle loi, prévoyant un nouveau découpage administratif des municipalités, donnait la part trop belle à la minorité albanaise. En vertu de cette loi, l'albanais est en effet appelé à devenir la seconde langue officielle dans les régions de l'ouest où les Albanais sont majoritaires, et également à Skopje, capitale du pays.

Le gouvernement et les partis politiques albanais ainsi que l'Union européenne (UE) avaient appelé au boycottage du référendum, mot d'ordre que les électeurs albanais (environ 25 % des quelque deux millions d'habitants de la Macédoine) semblent avoir respecté en grande partie.

Le gouvernement de Skopje a reçu jeudi 12 novembre un important soutien avec la décision des Etats-Unis de reconnaître l'ex-république yougoslave de Macédoine (FYROM) sous son nom de République de Macédoine. Cette décision a provoqué la fureur à Athènes, qui a officiellement protesté et affirmé qu'elle mettrait son veto à toute adhésion de la République de Macédoine à l'Union européenne et à l'Otan si un compromis n'intervenait pas sur son nom officiel.

HC. D'après agences de presse.



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