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Géorgie : Aslan Abachidzé, ancien dirigeant de l'Adjarie, condamné par contumace à 15 ans de prison (2007)


mardi 23 janvier 2007

Le tribunal de Batoumi, chef-lieu de la région géorgienne d'Adjarie, a condamné par contumace lundi 22 janvier 2007 l'ex-dirigeant adjar Aslan Abachidze, accusé de détournements, à 15 ans de prison et à 98 millions de laris (57,6 millions de dollars) d'amende.

La justice géorgienne doit prochainement examiner une nouvelle affaire intentée contre Aslan Abachidze soupçonné, cette fois-ci, d'avoir organisé des attentats, fait sauter des ponts au printemps 2004 et créé des formations armées illégales.

Selon Me Chalva Chavgoulidze qui défend les intérêts de l'ancien homme fort de Batoumi, la culpabilité d'Aslan Abachidze n'est pas prouvée. "Les accusations avancées contre M. Abachidze n'ont pas été démontrées, et nous envisageons de recourir à une juridiction supérieure", a-t-il indiqué.

Démis de ses fonctions de président du Conseil suprême de l'autonomie adjare en mai 2004, Aslan Abachidze a quitté la Géorgie.

Après son départ, le président géorgien Mikhaïl Saakachvili a confirmé les garanties de sécurité qui avaient été délivrées à l'ancien leader adjar. "J'ai donné des garanties de sécurité à M. Abachidze. J'ai promis que la Géorgie ne demanderait jamais à la Russie son extradition. Nous estimons qu'un départ sans effusion de sang de M. Abachidze vaut bien qu'on renonce aux poursuites contre lui", a-t-il affirmé.

Cependant, le départ d'Aslan Abachidze a été immédiatement suivi de persécutions de ses anciens compagnons d'armes, et la propriété de l'ancien dirigeant adjar a été saisie. Le procureur général géorgien Zourab Adeïchvili promettait deux mois plus tard d'ouvrir une enquête judiciaire contre l'ex-dirigeant de l'autonomie.

Le ministère russe des Affaires étrangères a rappelé en juillet 2004 que l'ouverture d'une enquête judiciaire contre Aslan Abachidze allait à l'encontre des garanties de sécurité données par Tbilissi. "Tout cela se fait au mépris des garanties de sécurité et d'absence de poursuites qui ont été données au plus haut niveau (...). Aujourd'hui, les fonctionnaires de différents niveaux affirment que ces garanties ont perdu leur effet", indiquait la diplomatie russe.

En décembre 2005, le Parquet général géorgien a lancé un avis de recherche international contre Aslan Abachidze. Le président géorgien a alors renoncé aux garanties de sécurité données précédemment à l'ancien leader adjar. "Nous avons donné à M. Abachidze des garanties de sécurité, et il a quitté le sol géorgien. Mais quand des enfants sautent sur des mines posées sur l'ordre de M.Abachidze, quand on retrouve d'autres graves conséquences de son régime, il ne peut pas être question de garanties", a déclaré M. Saakachvili.

En mai 2006, Interpol a lancé un avis de recherche international au nom d'Aslan Abachidze.

Ria Novosti/Tbilissi, 22 janvier 2007



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