Le constructeur automobile russe AVTOVAZ met en difficulté son actionnaire, RENAULT (2009)
lundi 9 novembre 2009
Le marché automobile russe a chuté de 55% en un an sous l'effet de la crise.
Le constructeur AVTOVAZ, fabriquant de la fameuse Lada à Togliatti, 100 000 employés, perdra 800 millions d'euros en 2009. Sa dette auprès des banques s'élève déjà à 1,4 milliard d'euros. Son sureffectif serait de 20 à 30 000 personnes selon les experts.
Mais le français RENAULT, actionnaire à 25%, n'est pas en mesure d'appliquer les méthodes qu'il a employées pour relancer Nissan au Japon et Dacia en Roumanie. La tutelle du Kremlin pèse.
Rénovation de ligne d'assemblage, procédure qualité à l'occidentale, nouveaux modèles sur la plate-forme de la Logan, mise en préretraite de 5 000 salariés, ... ne suffisent pas. Une augmentation de capital est nécessaire pour que la production puisse atteindre 500 000 véhicules par an, point mort des usines Togliatti, c'est-à-dire à 25% au dessus des volumes jamais produits.
RENAULT n'a pas un centime à y consacrer : il souhaiterait valoriser ses transferts de technologies et de savoir-faire à 240 millions d'euros pour ne pas voir sa participation se diluer. Les négociations seront difficiles et longues.
En attendant le dépôt de bilan n'est pas loin et "les créanciers devront se montrer compréhensifs" à souligner le Premier ministre russe : il annonçait le 4 novembre 2009 que l'Etat russe lèverait 1,2 milliard de dollars sur les marchés pour alléger la dette d'AVTOVAZ.
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