Serbie : le patriarche orthodoxe Irénée
IRINEJ
mercredi 3 février 2010, par Michel Barnevic
Le patriarche Irénée est né Miroslav Gavrilovic, le 28 août 1930 à Vidova en Serbie.
Après ses études secondaires au lycée de Cacak, il suit le séminaire de Prizren et est diplômé de la faculté de théologie de Belgrade.
Evêque de Nis durant 35 ans
Il est devient moine et est ordonné prêtre.
En 1959, il est professeur au séminaire de Prizren. Il part ensuite à Athènes pour compléter sa formation.
En 1969, il est nommé responsable du monastère d'Ostrog, puis recteur du séminaire de Prizren.
En 1974, il devient évêque vicaire du patriarche Germain.
En 1975, il est nommé évêque de Nis, ville du Sud de la Serbie.
Patriarche de l'Eglise orthodoxe de Serbie
Le 22 janvier 2010, il est élu Patriarche de l'Eglise orthodoxe de Serbie.
Quelques jours après son élection, il aborde les questions religieuses et politiques lors d'une conférence de presse, innovant en termes de méthode.
Les questions religieuses
Il tend la main au Vatican, proposant une rencontre oecuménique à Nis, en 2013, lieu de naissance de l'empereur romain Constantin Ier qui déclara le christianisme religion d'empire en 313.
"Une telle rencontre sera peut-être l'occasion pour nos Eglises d'établir un premier contact et, avec un peu de chance, de poursuivre ces contacts et de prendre une nouvelle voie. ... Cette nouvelle voie serait chrétienne et sincère avec le souhait de constituer une seule Eglise du Christ".
Les questions politiques
Il exprime son soutien aux perspectives européennes de la Serbie.
"Nous souhaitons faire partie de la famille des peuples (de l'Union européenne) et accepterons l'Europe avec l'espoir que celle-ci respectera notre identité culturelle et religieuse".
Considérant que le Kosovo "selon tous les critères, nous appartient", il prévoit le 25 avril 2010 une deuxième cérémonie d'intronisation à Pec (Ouest du Kosovo), siège historique de l'Eglise orthodoxe de Serbie.
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Le 28 janvier 2010, rencontrant le président de la République de Serbie, Boris Tadic, il conforte l'impression que les positions de l'Eglise orthodoxe de Serbie ne sont pas éloignées de celles du pouvoir politique serbe.
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