Monténégro : état des lieux 2012 pour la francophonie (AFI)
jeudi 30 mai 2013, par Michel Barnevic
La rédaction de l'Année francophone internationale propose dans l'édition 2012 de sa publication un état des lieux pour le Monténégro :
politique,
économie,
société.
La grande affaire du Monténégro reste le processus d'adhésion à l'Union européenne, objectif qui a connu une étape importante avec le lancement officiel des négociations d'adhésion le 29 juin 2012.
Les sondages montrent que 62% des citoyens monténégrins sont favorables à l'intégration européenne.
La "longue marche" avait débuté en 2007 par un accord de stabilisation et d'association signé avec l'UE (entré en vigueur le 1er mai 2010). Entre temps, la candidature avait été remise en 2008 au président Sarkozy, le statut de candidat obtenu en décembre 2010, et les recommandations de réformes préalables à l'adhésion formulées en octobre 2011. D'ores et déjà, les citoyens monténégrins bénéficient d'une libéralisation des visas depuis le 1er décembre 2009 et peuvent effectuer courts séjours dans l'espace Schengen.
Société
La situation intérieure monténégrine reste dominée par la "guerre des langues".
L'illustration la plus frappante en est l'incertitude même qui règne sur les langues parlées par les citoyens du pays, dans la mesure où le régime en est déclaratif. Le serbe serait donc parlé selon les moments par 32 à 64% des gens, le monténégrin par 22 à 43%, le bosnien par 5,5%, l'albanais par 5%.
La constitution de 2007 affirme que la principale langue officielle est le monténégrin, mais reconnaît l'usage du serbe, du bosnien, de l'albanais et du croate, en même temps que les alphabets cyrillique et latin. A vrai dire, c'est souvent bonnet blanc et blanc bonnet. Les linguistes affectent maintenant à la langue parlée au Monténégro (et ailleurs dans les Balkans) de nom de variante iékavienne du BCMS. Les nationalistes l'appellent monténégrin, les partisans de l'union avec la Serbie le serbe, plus personne n'ose dire serbo-croate, mais les Bosniaques et les Croates l'appellent du nom de leur pays.
Pour en savoir plus Bibliographie : "L'Année francophone internationale 2012".
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