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Guiorgui Jourouli (1865-1951), ancien ministre, premier président de l'Association géorgienne en France
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GIORGI JURULI

mardi 8 décembre 2009

Guiorgui Jourouli (1865-1951) fut le premier président de l'Association géorgienne en France, et l'un de ses fondateurs.

Avec d'un côté les notables politiques de la Ière République en exil, Nicolas Cheidzé (président de l'Assemblée constituante), Evguéni Guéguétchkori (ministre des Affaires étrangères), Noé Jordania (président du Conseil des ministres), Samson Pirtskhalava (vice-président de l'Assemblée constituante), Noé Ramichvili (ancien président du Conseil des ministres), Ekvtimé Takhaïchvili (vice-président de l'Assemblée constituante) et Akaki Tchenkéli (ancien ministre des Affaires étrangères) qui avaient établi leur quartier général à Leuville-sur-Orge (un village rural de Seine-et-Oise, desservi à partir de Paris par un petit train à vapeur) (1), avec de l'autre côté la Légation géorgienne établie à Paris et animée par Sossipatré Assathiany (substitut à une ambassade de Géorgie en France), il manque une structure pour représenter les émigrés géorgiens (2) arrivés après l'invasion de leur pays par la Russie soviétique.

La création de l'Association géorgienne en France

Cette structure est créée sous forme d'association, et afin qu'elle rassemble un maximum de ressortissants géorgiens qu'ils soient proches politiquement des sociaux démocrates, des sociaux fédéralistes ou des nationaux démocrates, elle repose sur "les valeurs du 26 mai 1918", date de la proclamation du retour à l'indépendance de la Géorgie.

Six années à la tête de l'Association Géorgienne en France

Personnalité respectée par tous les partis, un des chefs de file nationaux-démocrates (3), ministre des Finances, du commerce et de l'industrie dans le Ier gouvernement de la Ière République de Géorgie présidé par le social démocrate Noé Ramichvili, Guiorgui Jourouli (1865 - 1951) est élu premier président de l'Association géorgienne en France en 1922.

ll assure cette charge jusqu'en 1928.

Dans l'esprit de la totalité des membres de l'association, l'émigration en France est provisoire et le retour en Géorgie ne saurait tarder. Outre les deux premières priorités qui consistent d'une part à se mettre en règle avec la législation française -c'est partiellement le rôle de la Légation géorgienne de Paris- et d'autre part à assurer sa subsistance par un travail rémunéré, l'accent est mis sur les traditions communautaires et sur leur transmission aux jeunes enfants.

Les questions relatives à la non-reconnaisance internationale de l'invasion de la Géorgie par la Russie soviétique sont laissées à la responsabilité du gouvernement géorgien en exil.

Les questions religieuses, en l'occurence relatives à la chrétienté orthodoxe, sont laissées à la responsabilité d'un groupe d'émigrés qui fondent la paroisse géorgienne Sainte Nino en 1929 (4).

Guiorgui Jourouli repose au "carré géorgien" du cimetière communal de Leuville-sur-Orge, à côté de sa femme Hélène (1879-1974).

M.M.

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Sources : archives familiales

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Notes :

(1) La Ière République de Géorgie en exil en France

(2) Selon la préfecture de Police de Paris, l'émigration géorgienne en France était composée de 1200 personnes au milieu des années 1920, dont 700 dans la région parisienne.

(3) Géorgie : les partis politiques avant 1991

(4) La Paroisse orthodoxe géorgienne Sainte Nino de Paris

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