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Retour sur le 40ème anniversaire de l'insurrection nationale géorgienne contre l'occupation soviétique (28 et 29 août 1924)
http://www.colisee.org/article.php?id_article=3065

samedi 28 août 2010, par Mirian Méloua

La répression qui suivit l'insurrection nationale géorgienne contre l'occupation soviétique conduisit à des milliers de morts et à des milliers de déportations en Sibérie.

La Tchéka, la police politique bolchévique qui n'avait rien à envier à la police politique de l'Empire russe, l'Okhrana, avait pour objectif d'éradiquer toute velléité de retour à l'indépendance.

Dans la mémoire collective géorgienne, ces journées du 28 et du 29 août 1924 constituent le symbole du refus à la soumission étrangère, que tentèrent de mettre en place tout au long des siècles les grands voisins de la Géorgie, l'Iran, la Turquie et la Russie.

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Retour sur la 40éme commémoration, à Paris, par les Géorgiens en exil, par l'intermédiaire d'un article de la revue "Le Droit du Peuple" (1) :

En 1964 -en raison du 40e anniversaire- les réunions en question revêtirent un caractère particulièrement significatif.

Les Géorgiens exilés résidant en France tinrent leur réunion, dans la grande salle des spectacles de l'Alliance Française, à Paris, le 18 octobre.

Le choeur géorgien, sous la direction de M. Nakaidzé, exécuta Didéba (l'hymne national géorgien), la Marseillaise et le Requiem géorgien, que toute l'assistance écouta debout.

L'allocution d'ouverture, du président de l'Association géorgienne en France, M. Lévan Zourabichvili, fut ensuite suivie par celles des représentants qualifiés des divers partis et organisations géorgiens :

-  MM. P. Sardjvéladzé (Parti social démocrate), E. Pataridzé (Parti national démocrate), N. Ourouchadzé (Parti social fédéral),

-  MM. N. Thokhadzé (anciens combattants), N. Tsintsadzé (ancien ministre), K. Kavtaradzé (ancien membre de l'Assemblée constituante).

Enfin, le poète Georges Kipiani dit son poème consacré à l'Insurrection, et, spécialement écrit pour ce 40éme anniversaire.

Le président lut ensuite les télégrammes et messages reçus des autres associations géorgiennes dans le monde libre (Angleterre, Argentine, Belgique, Etats-Unis, Iran, République fédérale allemande, etc ...), de l'ancien général en chef de l'armée géorgienne, G. Kvinitadzé, et d'autres personnalités géorgiennes.

Cette unanimité, et cette ferveur, manifestées une fois de plus, et ce, 40 ans après l'évènement évoqué, apportent une preuve certaine, s'il en est besoin, qu'une Insurrection véritablement nationale, écrasée par l'ennemi, est déjà une victoire en soi, et une garantie d'une victoire future, dont le nom est la liberté.

Note :

(1) La revue trimestrielle "Le Droit du peuple" était éditée 19 rue d'Odessa, à Paris (XIVe). Son directeur en était P. Sary (P. Sardjvéladzé). Son comité de rédaction était composé de S. Assathiany, D. Georgeoliani, A. Tatichvili et G. Jordania.

Voir aussi La Ière République de Géorgie (1918-1921)


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