Mikhaïl Gorbatchev, homme d'Etat soviétique, artisan de la perestroïka et de la glasnost
MIKHAÏL GORBATCHOV
lundi 4 janvier 2010, par Mirian Méloua
Mikhaïl Sergueïevitch Gorbatchev est né le 2 mars 1931 près de Stavropol.
Après ses études de droit à l'Université de Moscou, il se marie.
La carrière politique provinciale
Il adhère au Parti communiste dès 1952 et y prend progressivement des responsabilités. En 1962, il est nommé responsable pour la ville de Stavropol. A partir de 1964, il se spécialise dans les questions agricoles. En 1971, il est nommé au Comité central et en 1980 au Politburo.
Il bénéficie durant cette période de la protection d'Iouri Andropov, responsable du KGB de 1967 à 1982 et secrétaire général du Parti communiste d'Union soviétique de novembre 1982 à février 1984, lui-même originaire de la région de Stavropol.
L'exercice du pouvoir suprême
Du 11 mars 1985 au 24 août 1991, il est nommé secrétaire général du Parti communiste de l'Union soviétique.
Du 1er octobre 1988 au 25 décembre 1991, il devient président du Praesidium du Soviet suprême, puis président du Soviet suprême d'URSS et enfin président de l'Union soviétique.
Il tente de mettre en place un programme de réformes économiques basé sur la "perestroïka" (restructuration) et sur la "glasnost" (transparence).
En 1987, il signe avec Ronald Reagan, président des Etats-Unis, un accord sur l'élimination des missiles de moyenne portée en Europe.
En 1988, il décide de retirer les troupes soviétiques d'Afghanistan.
En 1989, la chute du mur de Berlin symbolise sa politique d'ouverture vis-à-vis des pays du Pacte de Varsovie.
En 1990, il reçoit le prix Nobel.
En août 1991, il est menacé par une tentative de coup d'Etat.
Boris Elstine, président de la Fédération de Russie au sein de l'URSS, la déjoue et en tire le bénéficie politique.
Le 25 décembre 1991, Mikhaïl Gorbatchev remet sa démission de la présidence de l'URSS.
Cette dernière est dissoute de jure le lendemain, après avoir été dissoute de facto à Alma-Ata le 21 décembre par les représentants de l'Arménie, de l'Azerbaïdjan, de la Biélorussie, du Kazakhstan, du Kirghizistan, de la Moldavie, de l'Ouzbékistan, de la Russie, du Tadjikistan et du Turkménistan.
L'Estonie, la Géorgie, la Lettonie et la Lituanie s'étaient déjà retirées de l'URSS.
Citoyen russe le plus mal-aimé de son pays
Mikhaïl Gorbatchev est le dernier président de l'URSS : de citoyen soviétique, il devient citoyen russe et voit se succéder à la présidence russe Boris Eltsine, Vladimir Poutine et Dmitri Medvedev.
Il tente à plusieurs reprises de fonder un parti politique en Russie, sans succès. Il reste peu populaire auprès de l'opinion publique russe, qui voit en lui l'artisan de la fin de la grandeur de l'Empire soviétique et du début des difficultés àconomiques.
Paradoxalement, il reste populaire auprès de la communauté internationale pour avoir sû arrêter l'escalade militaire avec les Etats-Unis de Ronald Reagan.
Voir aussi : Dissolution de l'URSS : discours de démission de Mikhaïl Gorbatchev le 25 décembre 1991
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