Géorgie : l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud préparent une alliance avec la Transnistrie (avril 2005)
RÉPONSE À LA RELANCE DU GUOAM
lundi 11 avril 2005, par Mirian Méloua
Crée sous l'impulsion des Etats-Unis, le GUAM (devenu GUOAM) était en sommeil depuis plusieurs années. La révolution des roses et la révolution orange l'ont réveillé. Il tend à priviligier une alliance d'Etats sur le flanc sud-ouest de la Russie. Moscou encourage les trois républiques sécessionnistes à apporter une réplique à leur dimension.
Le 22 avril, à Chisinau, capitale de la Moldavie, se réuniront les représentants de la Géorgie, de l'Ukraine, de l'Ouzbékistan, de l'Azerbaïdjan et de la Moldavie. Les présidents géorgien, ukrainien et moldave, soucieux de relancer une coopération distendue, se déplaceront en personne. Les Etats-Unis, la Bulgarie et la Hongrie y enverront des observateurs. Une réunion préparatoire s'est tenue le 4 avril, une deuxième se tiendra le 19.
L'affaire ne pouvait que déplaire à Moscou. Les ministres des affaires étrangères de l'Abkhazie, de l'Ossétie du Sud et de la Transnistrie s'y sont réunis les 3 et 4 avril afin de préparer eux aussi un accord de coopération. Il comporterait un volet d'assistance militaire réciproque en cas d'attaque extérieure et un rappel du rôle essentiel de la Russie dans la résolution des conflits de la région. Il devrait être signé par les présidents des trois républiques sécessionnistes de Géorgie et de Moldavie le jour de la conférence du GUOAM.
Mikhaïl Saakachvili avait rejeté le 3 avril, lors d'une interview à la télévision géorgienne Rustavi-2, l'invitation de Vladimir Poutine à rencontrer Sergueï Bagapsh, président de l'Abkhazie, et Edouard Kokoev, président de l'Ossétie du Sud, à Sotchi (ville russe de la Mer Noire, anciennement abkhaze), invoquant le manque de préparation diplomatique. Il s'était attiré les foudres verbales de Moscou, Soukhoumi et Tskhinvali.
Mirian Méloua
Voir aussi :
Dans l'ombre de la CEI : la CEI 2
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