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Géorgie/Russie : passe d'armes entre les deux gouvernements après l'arrestation des militaires russes accusés d'espionnage (octobre 2006)


mardi 3 octobre 2006

La Géorgie se dit prête à un dialogue ouvert avec la Russie

La Géorgie est prête à un dialogue ouvert avec la Russie, a déclaré lundi le président géorgien, Mikhaïl Saakachvili.

"Nous avons d'ores et déjà démantelé le plus gros réseau d'espionnage qui s'était conservé sur le territoire de la Géorgie depuis l'époque même de l'ancienne Union Soviétique. Cela fait, nous sommes prêts désormais à un dialogue ouvert avec la Russie, tout en tenant à avoir avec celle-ci des relations indépendantes, telles que la Fédération de Russie a avec d'autres Etats", a notamment indiqué Mikhaïl Saakachvili lors d'une conférence de presse conjointe avec le président en exercice de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), Karel De Gucht.

Le 27 septembre dernier, cinq militaires russes ont été interpellés en Géorgie. L'un d'entre eux a été relâché peu après, alors que quatre autres officiers russes ont été accusés d'espionnage par les autorités géorgiennes.

Le Tribunal municipal de Tbilissi a choisi le 29 septembre la détention provisoire de deux mois à titre de mesure d'intervention préventive pour les militaires russes arrêtés en Géorgie.

Moscou a évalué l'arrestation de ses militaires et leur accusation d'espionnage comme une provocation pure et simple.

Lundi 2 octobre, la Géorgie a remis les officiers russes entre les mains des représentants de l'OSCE à Tbilissi.

Selon Mikhaïl Saakachvili, cette décision a été adoptée à l'issue de très intenses consultations téléphoniques durant vendredi et samedi derniers avec Karel De Gucht.

"Nous n'ignorons certes pas qu'un réseau d'agents secrets du même genre est en train d'opérer à présent sur le territoire de l'Ossétie du Sud autoproclamée bien que nous ne soyons pas en attendant en mesure d'y effectuer leur arrestation. Quoi qu'il en soit, nous ne manquerons pas finalement de les dépister, arrêter et neutraliser", a averti le chef de l'Etat géorgien.

Ce disant, Mikhaïl Saakachvili a souligné que la Géorgie voudrait nouer avec la Russie une coopération civilisée, au lieu d'avoir avec celle-ci des relations tendues.

"Ces formes de pression que la Russie est en train d'employer sont les moins civilisées du monde. La Russie elle-même n'y gagnera rien du tout. Qui plus est, de telles mesures ne sont tout simplement plus efficaces au XXIe siècle", a prétendu le président de la Géorgie.

"La force ne doit pas servir d'argument dans nos relations. Nous voulons effectivement adhérer à l'Alliance de l'Atlantique Nord et à l'Union européenne (UE), car nous n'avons tout simplement pas d'autre moyen de répondre aux pressions de la part de notre voisin du nord", a affirmé Mikhaïl Saakachvili.

RIA Novosti - Tbilissi, 2 octobre 2006

Moscou ne désarme pas

De son côté, le Kremlin ne baisse pas les armes

Cette semaine la situation autour des relations russo-géorgiennes fera l'objet de consultations entre Vladimir Poutine et les partis politiques représentés à la Douma et avec les dirigeants du Conseil de la Fédération.

La veille le président russe a tenu à Novo-Ogarevo, à proximité de Moscou, une réunion avec les membres permanents du Conseil de sécurité nationale.

"Il est absolument clair qu'on cherche à mordre la Russie le plus douloureusement possible, à la provoquer. Cela doit être évident pour tout le monde. De toute évidence, ceux qui le font croient que la tendance antirusse de cette politique extérieure répond aux intérêts du peuple géorgien. Je pense qu'ils ont tort", a dit Vladimir Poutine, dans son intervention à la réunion.

"Alors que la Russie remplit de manière suivie tous les accords existants en ce qui concerne le retrait de nos unités militaires du territoire de la République, en Géorgie on enlève et on jette en prison nos militaires", a déclaré le président russe.

"C'est un signe de l'héritage de la politique de Lavrenti Pavlovitch Beria tant à l'intérieur du pays qu'à l'extérieur", a-t-il ajouté.

"Il y a vraisemblablement des forces qui se spécialisent dans la création de crises, estimant qu'elles détourneront l'attention des vieux problèmes. À court terme, cela pourrait probablement produire un effet. Mais cela n'aidera sûrement pas au règlement des crises anciennes et très sérieuses dans le monde", a affirmé le chef de l'Etat russe.

A l'issue de la réunion Vladimir Poutine a qualifié les actions de la direction géorgienne d'acte de terrorisme d'Etat avec prise d'otages.

Le président russe a ordonné dimanche au ministre de la Défense, en dépit de la situation, de poursuivre le plan existant de retrait des unités militaires russes du territoire géorgien.

Ria Novosti - Moscou/ 2 octobre 2006



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