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Les relations économiques franco-géorgiennes (2009)


VERSION INITIALE LE 5 JANVIER 2007
mardi 20 janvier 2009

La France apparaît globalement comme un partenaire économique de second rang pour la Géorgie, 13ème en matière d'investissements, 10ème en matière d'échanges commerciaux pour l'année 2006.

La situation ne s'est guère améliorée en 2007 et 2008, cette dernière année ayant été troublée par la guerre russo-géorgienne et la crise économique mondiale.

 

Les échanges commerciaux entre la France et la Géorgie


En 2004 et 2005, la construction de l'oléoduc Bakou - Tbilissi - Ceyhan, du gazoduc Bakou - Tbilissi - Erzeroum et de leurs stations de pompage, la rénovation de la centrale hydroélectrique de Lajaouri et la livraison d'un hélicoptère Dauphin pour la Présidence, ont fait progresser les exportations françaises.

Les biens intermédiaires (parachimie, verre, papier, carton), les biens d'équipements, les biens de consommation (l'Oréal, LVMH, Servier pour la pharmacie, Ligne Roset pour les meubles), l'agroalimentaire (boisson, céréales transformées, aliments pour animaux) en ont constitué les principaux postes.

Selon les autorités géorgiennes (Département des Statistiques) :

-  les exportations françaises vers la Géorgie ont représenté de 2001 à 2006, 19, 15, 55, 63, 97, 74 millions de dollars et 94,4 millions de dollars pour l'année 2008.

-  les exportations géorgiennes vers la France ont représenté de 2001 à 2006, 1, 3, 5, 9, 11, 31 millions de dollars (minerais, alliages, produits azotés et produits pétroliers affinés) et 39,9 millions de dollars pour l'année 2008.

Selon les autorités françaises (ministère des Affaires étrangères), et pour la seule année 2006,
-  les échanges entre la France et la Géorgie ont représenté 78,9 millions d'euros, soit une croissance de près de 10% par rapport à 2005.
-  les exportations françaises ont représenté 41,3 millions d'euros, soit une baisse de 7,8%.
-  les exportations géorgiennes ont représenté 37,6 millions d'euros, soit une hausse de 39,4%.

La France était le dixième partenaire commercial de la Géorgie, devancée par la Turquie, certains pays de l'ex-URSS (Russie, Azerbaïdjan, Ukraine et Turkménistan), certains pays de l'Union européenne (Allemagne, Italie, Pays-Bas) et les Etas-Unis.  

Les investissements français en Géorgie


En 2006, les investissements français en Géorgie sont de 17 millions de dollars ; ils placent la France au 13éme rang des investisseurs étrangers, loin derrière la Grande - Bretagne (182 millions), les Etats-Unis (181 millions) et le Kazakhstan (152 millions).

Les difficultés rencontrées par quelques entreprises françaises, litige contractuel pour ALSTOM, attente d'un prêt de la Banque mondiale pour VEOLIA, dédit pour Imprimerie Nationale n'expliquent pas seules cette situation : la pénétration du marché géorgien reste toujours difficile pour les nouveaux entrants et les risques restent réels.

Depuis, en mars 2007, la COFACE, organisme français, a fait évoluer positivement la quotation de la Géorgie en terme de risque pays, de D en C.

En 2007, les investissements français atteignent 43,7 millions de dollars : ils placent la France au 14éme rang, loin derrière les Pays-Bas (299,2 millions), la République tchèque (227,9 millions), le off-shore (187,8 millions), le Danemark (158,1), Chypre (148,6 millions), la Grande-Bretagne (145,4 millions), les Emirats Arabes Unis (130,8 millions), la Turquie (93,8 millions), la Russie (88,9 millions), le Kazakhstan (88,4 millions), les Etats-Unis (84 millions) et représentent 2,1% des 2 018,8 millions de dollars investis par l'étranger en Géorgie.

En 2008, pour les neuf premiers mois de l'année, conséquence de la guerre russo-géorgienne, les investissements français se limitent à 11,4 millions de dollars, sur un total de 1 105,2 millions de dollars investis par des investisseurs étrangers, ce qui ne représente plus que 1%.  

Les entreprises françaises présentes en Géorgie


Des intérêts français sont présents depuis les années 1990 comme le fonds d'investissement NVI International dans les Eaux de Borjomi, le groupe Pernod Ricard dans Georgian Wines ans Spirits, le groupe Castel dans la production et la distribution de bières et dans la distribution de vins.

ALSTOM a participé à la rénovation de la centrale hydroélectrique de Lajaouri.

Le pétrolier français TOTAL a participé au consortium de l'oléoduc BTC (Bakou - Tbilissi - Ceyhan), inauguré en 2005. La compagnie franco-britannique AMEC SPIE Capag a participé à sa construction.

En septembre 2006, la Société Générale a pris le contrôle (60 %) de la Bank Republic géorgienne aux côtés de la Banque Européenne de Reconstruction et de Développement (10 %).

En décembre 2006, la Chambre de Commerce de Tbilissi a organisé un forum économique avec le concours du MEDEF. Les entreprises françaises suivantes y étaient représentées, AREVA, BCEOM, BNP Paribas, Bouygues Bâtiment, Carlson Wagonlit, CG international, Citroën, CALYON, François Charles Oberthur Fiduciaire, Gaz de France, Panhard Général Défense, SEURECA, Société Générale, ULTRAFLUX, VEOLIA environnement.

Progressivement, des marques françaises de luxe (joaillerie, cosmétiques, parapharmacie, vêtements, ...) ont implanté des points de distribution dans la capitale géorgienne, Tbilissi, forte d'un million d'habitants.

En février 2008, sept entreprises géorgiennes portant des intérêts français, lancent le French Business Council Georgia, sorte de chambre de commerce et d'industrie franco - géorgienne (1).  

Les perspectives


Si la guerre russo-géorgienne a eu des conséquences sur les échanges commerciaux franco-géorgiens en 2008, ainsi que sur les investissements français, il est difficile de prévoir les conséquences qu'entrainera la crise économique mondiale en Géorgie, en 2009.

Plus structurellement l'implication en Géorgie des pays anglo-saxons, de la Turquie, du Kazakhstan, voire de l'Allemagne et de l'Italie, laissait peu de place à une implication française significative. Le lancement à Tbilissi, du French Businesss Council Georgia pourrait renverser la vapeur : en effet une quarantaine d'entreprises y avaient adhéré fin 2008 (2).

*

Notes :

(1) Tbilissi : une chambre de commerce et d'industrie franco - géorgienne (2009)

(2 Géorgie : les entreprises en relation avec la France (2009)

Sources :

-  Département statistiques du ministère géorgien du Développement économique : http://www.statistics.ge/index.php ?... en anglais,

-  Ministère français des Affaires étrangères http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/pa...

-  Mission économique française pour le Caucase du Sud : http://www.missioneco.org/Georgie/m... ,

-  Centreurope, entreprises françaises en Géorgie : http://www.centreurope.org/georgie/...

Voir aussi :

-  Géorgie : commerce extérieur 2005

-  Géorgie : la Société Générale prend le contrôle de la Bank Republic (2006)

-  Géorgie : AREVA intéressée par la construction d'une centrale nucléaire civile (2007)

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