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Géorgie : Irakli Alasania, ministre de la Défense


IRAKLI ALASSANIA
lundi 23 septembre 2013, par Mirian Méloua

Irakli Alasania est né à Batoumi (Adjarie) le 21 décembre 1973. Il est le fils du général géorgien Mamia Alasania (1) tué lors de la chute de Soukhoumi (Abkhazie) le 27 septembre 1993, lors de la guerre abkhazo-géorgienne.

Les études

Il effectue ses études supérieures à Tbilissi à l'Université d'Etat en droit international (1992-1995) et à l'Académie géorgienne de Sécurité (1994 - 1996), d'où il sort diplômé.

La carrière de fonctionnaire

Il entre au ministère d'Etat à la Sécurité dés 1994, avant de rejoindre le ministère des Affaires étrangères (secteurs CEI et Russie, ambassade à Washington) et le Conseil national de Sécurité.

De février 2002 à février 2004, il prend le poste d'adjoint au ministre d'Etat à la Sécurité.

De mars à juillet 2004, il prend le poste d'adjoint au ministre de la Défense, avant de devenir adjoint au Secrétaire du Conseil national de Sécurité.

Le 28 septembre 2004, il est nommé président du gouvernement abkhaze en exil, pro-géorgien, à Tbilissi.

La carrière diplomatique

En février 2005, au titre de représentant spécial du président Saakachvili, il participe aux négociations abkhazo-géorgiennes sous l'égide des Nations Unies et contribue à une amélioration des relations entre les deux parties.

En mars 2006, à la surprise générale, il est nommé ambassadeur aux Nations Unies, tout en conservant son rôle concernant l'Abkhazie.

Le 11 mars 2008, il n'hésite pas au cours d'une conférences de presse à New York, tout en condamnant la Russie (levée de l'embargo de fourniture d'armes à l'Abkhazie), à constater "l'existence de relations cordiales entre la Mission géorgienne et la Mission russe auprès des Nations Unies".

Le 12 mai 2008, il se rend confidentiellement à Soukhoumi pour y développer ses contacts avec les autorités séparatistes.

Après la guerre russo-géorgienne d'août, le 4 décembre, en désaccord avec le président Saakachvili, il annonce sa démission.

La carrière politique : l'opposition

De retour en Géorgie, il critique la politique suivie et en particulier le fait "de s'être laissé manoeuvrer par la Russie" dans la phase préalable au déclenchement de la guerre d'août 2008.

Il appelle à la démission du président Saakachvili, à la création d'institutions démocratiques transparentes et fonde l'Alliance pour la Géorgie avec son premier cercle, avec le Parti Républicain dirigé par David Oussoupachvili et avec le Parti des Nouvelles Droites dirigé par David Gamkrélidzé : il en devient président.

Son premier cercle est composé de diplomates chevronnés comme Lévan Mikéladzé (ancien ambassadeur aux Etats-Unis ä Washington, à l'OSCE à Vienne et auprès des organismes des Nations Unies à Genève), Viktor Dolidzé (ambassadeur à l'OSCE, démissionnaire) et Alexis Pétriachvili (ambassadeur au Turkménistan et en Afghanistan, démissionnaire), d'un ancien ministre de la défense, Guia Karkarachvili et d'un ancien député, Chalva Chavgoulidzé.

L'Alliance pour la Géorgie rejoint les autres partis d'opposition extra-parlementaires lors des journées de manifestation d'avril 2009 réclamant la démission du président Saakachvili. Elles rassemblent le 9 avril entre 50 et 80.000 personnes (2), les jours suivants une vingtaine de milliers de personnes selon différentes sources.

Bien que rassemblant des personnalités de premier plan, d'anciens candidats aux élections présidentielles comme Lévan Gatchétchiladzé, Konstantiné Gamsakhourdia, Guiorgui Maïssachvili et David Gamkrélidzé, ou d'une ancienne présidente du Parlement, Nino Bourdjanadzé, ou d'anciens ministres comme Salomé Zourabichvili et Irakli Okrouachvili, Irakli Alassania apparaît comme l'un des leaders les plus naturels de l'opposition (3).

La carrière politique : ministre

En 2011, en prévision des élections législatives de l'année suivante, son parti -Notre Géorgie / Démocrates libres- intègre la coalition dirigée par Bidzina Ivanishvili, Le Rêve géorgien, coalition qui rassemble 6 partis d'opposition et obtient le soutien de 3 autres partis d'opposition, ainsi que de différentes personnalités politiques et civiles.

Le 1er octobre 2012, il remporte -au sein de cette coalition-ces élections.

Le 24 octobre, il devient ministre de la Défense dans le gouvernement de Bidzina Ivanishvili, après le vote du Parlement.

Il est nommé 1er Vice-premier ministre d'octobre 2012 à janvier 2013, et perd cette fonction pour des raisons internes au gouvernement.

Tout en n'étant pas le favori de la coalition le Rêve géorgien, il est parfois cité comme "Premier ministrable".

L'homme

Irakli Alasania est marié et a deux enfants. Les médias européens, qui le découvrent lors des manifestations d'avril le décrivent comme un "homme neuf", plus "diplomate" qu'"opposant radical".

Notes :

-  (1) Le patronyme Alasania est également celui de la mère de Mikheil Saakachvili, Guiouli née Alasania.

-  (2) Irakli Alasania déclare "Quand on a perdu une guerre et que l'économie ne fonctionne pas, il faut donner sa chance à une nouvelle équipe".

-  (3) Il est symptomatique de constater que Chalva Natélachvili, politicien expérimenté, l'un des rédacteurs de la Constitution géorgienne, opposant à Edouard Chévardnadzé et à Mikheil Saakachvili, président du Parti Travailliste, ait refusé d'associer officiellement son parti aux manifestations d'avril afin "de ne pas rouler pour Irakli Alasania". Chalva Natélachvili finira d'ailleurs par y prendre la parole.

Voir aussi :

-  Géorgie : historique des titulaires de postes d'ambassadeur (2013)

-  Géorgie : manifestation nationale de l'opposition extra-parlementaire le 9 avril 2009

-  Géorgie : composition du gouvernement au 1er octobre 2013.



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