Accueil Brèves Plan du site Contact Admin


COLISEE Articles
comité pour l’information sur l’Europe de l’Est
   
 
 
[ Imprimer cet article ]


Interview de Monsieur Papuna Davitaia, ministre géorgien de la Diaspora, en marge de la visite du Président Sarkozy à Tbilissi (octobre 2011)


mercredi 19 octobre 2011

Traduction par Othar Pataridzé de l'interview de Monsieur Papuna Davitaia, ministre de la Diaspora, réalisé en direct sur la chaîne de télévision géorgienne Rustavi2, en marge de la visite du président Nicolas Sarkozy à Tbilissi le 7/10/2011.

Q :

Batono Papuna, comme nous avons déjà eu l'occasion de l'annoncer, le domaine de Leuville sera définitivement cédé à la Géorgie. Quelle en est la signification politique et culturelle pour notre pays ?

R :

Il ne faut pas parler pour l'instant de cession définitive mais plutôt de la volonté politique de procéder à cette dévolution et pour cela, il y a trois parties en présence : le gouvernement géorgien, la diaspora de Leuville et enfin, le gouvernement français.

Nous avons signé au mois de mai avec la diaspora de Leuville un mémorandum dans lequel nous avons énuméré les principes fondamentaux devant régir les orientations futures du domaine de Leuville. Ensuite, nous avons pris contact avec les structures adéquates en France par l'intermédiaire de l'avocat spécialement nommé à cet effet.

Dans cette discussion où sont impliqués Monsieur Eric Fournier, les représentants de la diaspora de Leuville afin de déterminer les derniers détails techniques à résoudre pour parvenir à cette cession. Pour cela, nous allons engager des pourparlers avec la partie française et j'espère que la visite du président français jouera un rôle déterminant dans ce processus qui devrait aboutir très rapidement.

Dans cette « maison géorgienne », centre le plus important de la diaspora géorgienne en Europe de l'Ouest seront installées une bibliothèque et d'autres activités à orientations culturelles.

C'est un domaine, un grand domaine qui ne représente pas pour nous uniquement une valeur immobilière, mais qui est un haut lieu d'une importance particulière au plan politique et historique, car dans ce domaine était installé le Gouvernement de la première République de Géorgie. C'est de là bas que ses membres travaillaient et aspiraient à la libération de la Patrie de l'occupation soviétique.

Il est capital qu'il y ait un tel centre en Europe où ceux qui le souhaiteront pourront librement constater que l'histoire de la démocratie géorgienne n'a pas commencé dans les années 90 avec la chute de l'U.R.S.S, mais a débuté bien plus tôt dans les année 20 et qu'à cette époque, la Géorgie avait déjà une république particulièrement bien élaborée en tous points.

Q :

Batono Papuna, pouvez vous nous dire combien durera ce processus ?

R :

Nous pensons que la terme de cette opération ne devrait pas dépasser un an au plus et comme je vous l'ai déjà rappelé, toutes les parties en présence sont déjà impliquées dans ce processus qui a commencé après l'accord sur les principes fondamentaux et la signature d'un mémorandum en mai entre le gouvernement géorgien et les « propriétaires de Leuville » et la diaspora de Leuville. Il reste maintenant à résoudre des détails bureaucratiques et techniques pour la mise en forme définitive de cette cession pour lesquels l'ambassade de Géorgie en France, l'ambassade de France en Géorgie ainsi que l'avocat poursuivent ensemble leurs travaux.

Q :

Batono Papuna, comme chacun le sait, la France a depuis longtemps des relations historiques avec la Géorgie et comme vous le savez il existe une importante diaspora géorgienne en France.

Pensez-vous que la visite d'aujourd'hui renforcera les liens entre la Géorgie et la France ?

R :

Oui, car la France est un endroit des plus importants pour notre diaspora et Leuville est un lieu culturel et scientifique depuis les années 20 et plus précisément l'année 1921.

Là-bas y sont conservés de nombreux documents des années 20 qui ne pouvaient être consultés tant par les savants géorgiens que par les savants étrangers intéressés par les années 20 et la politique de l'Union Soviétique dans le Caucase.

Cette visite devrait renforcer l'importance de ce centre culturel qui contribuera à renforcer encore le rôle culturel et scientifique de Leuville et la représentativité et de la diaspora géorgienne en France.

NDLR : Monsieur Eric Fournier est ambassadeur de France en Géorgie.

Voir aussi :

-  Signature du mémorandum de dévolution de la résidence d'exil de la Ière République de Géorgie (2011)

-  Discours de M. Claude Parmentier, adjoint au Maire, lors des cérémonies de dévolution du Château de Leuville (mai 2011)

-  Géorgie : Le château de Leuville, un avenir difficile à dessiner (2005)

-  La Ière République de Géorgie en exil en France



[ Imprimer cet article ] [ Haut ]
 

 
 
  01. Accueil
02. Albanie
03. Arménie
04. Azerbaïdjan
05. Biélorussie
06. Bosnie-Herzégovine
07. Croatie
08. Géorgie
09. Kazakhstan
10. Kirghizstan
11. Macédoine
12. Moldavie
13. Monténégro
14. Ouzbékistan
15. Russie
16. Serbie
17. Tadjikistan
18. Turkménistan
19. Ukraine
20. Etats autoproclamés
21. Union européenne
22. Grandes régions d'Europe et d'Asie
23. Thèmes transversaux
24. Les séminaires et les conférences
25. Les dossiers du COLISEE

Contact
 

 
 
Dans la même rubrique

Autres articles :
Les vins géorgiens en vente au Luxembourg
Signature du mémorandum de dévolution de la résidence d'exil de la Ière République de Géorgie (2011)
Discours de M. Claude Parmentier, adjoint au Maire, lors des cérémonies de dévolution du Château de Leuville (mai 2011)
Association géorgienne en France : lettre ouverte au président de la République française, Nicolas Sarkozy (juin 2011)
Association géorgienne en France : communiqué au sujet d'un article du journal Le Figaro (ballet Moïsseïev) (décembre 2011)

 



© 2013 COLISEE