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Géorgie, Russie et Géorgie : Kakha Bendoukidzé, oligarque et économiste
http://www.colisee.org/article.php?id_article=1287BENDUKIDZE KAKHA, PARFOIS BENDOOKIDZE mercredi 18 février 2009, par Mirian Méloua Une réputation de libéral, voire d'ultra-libéral, précède Kakha Bendoukidzé à Tbilissi, en 2004. Sa nomination au ministère de l'Economie est accueillie avec intérêt par les hommes d'affaire russes, qui espèrent trouver une oreille attentive à leurs demandes d'aménagements fiscaux pour les investissements étrangers. Les pouvoirs publics géorgiens voient en lui un facteur d'attraction des investisseurs russes. Après le ministère de l'Economie et le ministère des Réformes économiques, il devient responsable de l'administration gouvernementale de janvier 2008 à janvier 2009. Kakha Bendoukidzé est né à Tbilissi en 1956. Il obtient ses diplômes de biologie à l'Université d'Etat de Tbilissi en 1977, et entre à l'Université Lomonosov de Moscou. Il développera ensuite sa carrière en Russie. La carrière dans le domaine privé en Russie En 1981, il rejoint l'Institut de Recherche Scientifique de Poutchchino comme assistant dans les domaines des micro-organismes et de la biochimie. En 1985, il prend la responsabilité du laboratoire de génétique moléculaire à l'Institut de biotechnique de Moscou. En 1988, il fonde la compagnie "Union Bioprocess". En 1991, il devient responsable de la compagnie "Nipek", dans le domaine pétrolier. En 1992, il devient responsable du collège des directeurs de la "Promtorbank". En 1993, il acquiert des actions du géant de l'industrie lourde "Uralmash" (machinerie et ingénierie) et siège au Conseil d'administration. En 1996, après la fusion d'"Uralmash" et d'"Izhora Plants", il devient Directeur général de la nouvelle compagnie "OMZ". Début 2004, il se retire des affaires et revient en Géorgie. La carrière politique en Géorgie Sur proposition du Premier ministre Zourab Jvania, il est investi par le Parlement ministre de l'Economie le 11 juin 2004, après avoir obtenu la nationalité géorgienne. Les premières déclarations de Kakha Bendoukidzé ont concerné les privatisations à mener, notamment celles des ports de Batoumi et de Poti. Il devient ministre d'Etat chargé des Réformes économiques le 14 décembre 2004 et durant trois années incite le gouvernement à mettre en place les dispositions nécessaires à une économie de marché, privatisation et dérégulation en particulier. Pour "la facilité au lancement d'entreprise", la Banque mondiale viendra saluer son succès en classant la Géorgie comme le 18ème pays au monde le plus performant : elle la situait antérieurement à la 137ème place. Pour "la lutte anti-corruption", Transparency international classait la Géorgie au 127éme rang (sur 133 pays) en 2003 : il la classe au 79ème rang en 2007 et au 67ème rang en 2008 (sur 180 pays). Le 24 janvier 2008, le Premier ministre, Lado Gourguénidzé, déclare que Kakha Bendoukidzé quitte son ministère pour prendre en charge la direction de l'administration gouvernementale. Le 8 janvier 2009, il est nommé membre du Comité anti-corruption, aux côtés du ministre de la Justice et de différents responsables d'Agences nationales. Le 6 février, le nouveau Premier ministre, Nika Guilaouri, obtient la confiance du Parlement et annonce à la télévision qu"'il préfère voir Kakha Bendoukidzé en conseiller économique qu'en responsable de l'administartion gouvernementale". Le 7 février, Kakha Bendoukidzé déclare que "non seulement des personnes de l'opposition politique, mais aussi des personnes appartenant aux autorités politiques, ou proches d'elles, souhaitent mon départ parce que ma présence les gêne pour leurs affaires". Il ajoute vouloir se consacrer à "l'Européan School of Management de Tbilissi", dans laquelle il a des intérêts, mais n'exclut pas de conseiller le gouvernement dans le domaine économique, s'il lui en est fait la demande. Le 18 février, Davit Kéressélidzé lui succéde : il dirigeait antérieurement le département juridique de l'administration gouvernementale. L'homme Considéré souvent comme "l'idéologue en économie" des gouvernements successifs depuis 2004, Kakha Bendoukidzé s'est attiré pas mal d'inimitiés car homme est rugueux. Ses petites phrases sur ses jeunes collègues ministres, manquant d'expérience et parfois de réalisme, ont souvent fait le tour de Tbilissi, en géorgien, et parfois de Moscou, en russe. En 2004, devant les difficultés rencontrées par son "collègue" à l'Energie, jeune et inexpérimenté, Nika Guilaouri, il l'avait publiquement "chahuté". Les médias avaient rapporté que lors d'un conseil des ministres, il l'avait traité de "stupide". * Sources multiples :
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