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Géorgie : vers un accord pour l'évacuation de deux bases militaires russes (avril 2005)
http://www.colisee.org/article.php?id_article=1803ACCORD DE PRINCIPE AU 1ER JANVIER 2008 vendredi 29 avril 2005, par Mirian Méloua Les gesticulations des députés tant à la Douma russe qu'au Parlement géorgien ont-elles servi à quelque chose ? La visite de Condoleezza Rice, secrétaire d'Etat des Etats-Unis, à Moscou a-t-elle été déterminante ? Le travail diplomatique de Sergueï Lavrov et de Salomé Zourabichvili, loin des positions extrêmes de leurs militaires respectifs, a-t-il payé ? Un accord russo-géorgien semble se dessiner. Avec une prudence et une réserve remarquées, les deux ministres des affaires étrangères annonçaient le 25 avril 2005 un début d'évacuation des bases militaires russes d'Akhalkalaki et de Batoumi dès 2005 et un achèvement complet au 1er janvier 2008. Depuis la chute de l'URSS, 3000 soldats russes résideraient officiellement sur le territoire de la Géorgie reconnu internationalement. Certains observateurs estiment que les effectifs logistiques, les troupes régulières, les "forces de paix" en Abkhazie et en Ossétie du Sud, les services spéciaux représenteraient trois fois, voire cinq fois plus. La démesure empêchant la mesure, les ultra-nationalistes russes et les ultra-nationalistes géorgiens avaient donné de la voix ces derniers mois, y compris dans les parlements respectifs. Les agences de presse avaient emboîté le pas ramenant les relations russo-géorgiennes aux pires époques des empires russes, blanc ou rouge. Condoleezza Rice a mis bon ordre à tout cela dernièrement à Moscou, rappelant que la Russie du XXIème siècle ne pesait que 150 millions d'habitants face à une Chine de 1,3 milliard d'habitants, et qu'elle aurait plus besoin d'États-Unis forts et déterminés que d'une Europe fragile et en proie à des états d'âme. La réélection de Georges W. Bush est d'une certaine manière la chance de la Géorgie : les dividendes du soutien à la guerre en Irak seront payés. La venue du président américain à Moscou le 9 mai 2005, puis à Riga et à Tbilissi, fixe le cap. L'odeur du pétrole n'explique pas tout : les "arcs d'amitié" suscités par les Américains à l'ouest et à l'est de la Russie, du Caucase au Pays Baltes et du Caucase à la Chine, rappellent Vladimir Poutine à la réalité. Sergueï Lavrov et Salomé Zourabichvili avancent. Sergueï Ivanov, ministre russe de la défense, confirme quelques heures plus tard. Au risque de mécontenter les ultra-nationalistes géorgiens, Mikhaïl Saakachvili annonce la création d'emplois à Akhalkalaki en faveur de civils et de militaires arméniens qui travaillaient pour l'armée russe. Ces civils et ces militaires arméniens s'étaient jusqu'à présent fort peu soucié de culture géorgienne. Le temps est aux solutions, non plus aux gesticulations. S'étendra-t-il à l'Ossétie du Sud et à l'Abkhazie ? Le prochain voyage de Condoleezza Rice à Moscou n'est pas programmé. Mirian Méloua. Voir aussi : [ Accueil ] [ Retour à l'article ] [ Haut ] |
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