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IX) Les émigrations géorgiennes vers la France : années 1990
http://www.colisee.org/article.php?id_article=3624lundi 23 janvier 2012, par Mirian Méloua Neuvième partie du Dossier : les émigrations géorgiennes vers la France au XXème et au XXIème siècles (2012).
Avant même la restauration de l'indépendance, l'Association géorgienne en France invite à Paris les principaux chefs de file de l'opposition géorgienne et leur fait rencontrer la presse française : Serge Méliava en est la cheville ouvrière. Voir :
Le retour à l'indépendance de la GéorgieÀ partir de 1991, les frontières s'ouvrent et les échanges entre Tbilissi et Paris s'intensifient : anciennes et nouvelles générations de l'émigration reprennent et prennent contact avec « leur » pays. La réalité quotidienne est loin du paradis perdu. Tbilissi se déchire. Un coup d'état militaire est fomenté par des chefs de guerre locaux et met fin à la présidence de Zviad Gamsakhourdia. Edouard Chévardnadzé arrive au pouvoir : des élections le confirment plus tard à la tête de l'Etat. En novembre 1993, une ambassade de Géorgie en France est ouverte : elle est confiée à un membre de l'Académie des Sciences, Gotcha Tchogovadzé. Cet evènement, considérable pour la nation géorgienne et pour la communauté géorgienne en France, divisera ensuite les esprits en fonction des orientations politiques respectives. Voir :
De nouveaux flux d'émigrationLa violence de la guerre civile, les tendances séparatistes sud-ossètes et abkhazes, les intérêts russes dans la région et les difficultés économiques rendent la situation particulièrement dramatique pour la population géorgienne. L'aide humanitaire s'organise à partir de Paris sous l'impulsion de la communauté géorgienne, mais aussi à partir de Nantes, ville jumelée avec Tbilissi. Une nouvelle vague d'émigration se déclenche : plusieurs centaines de personnes se réfugient en France. Certains intellectuels géorgiens francophones comme Gaston Bouatchidzé, des étudiants, voire des lycéens comme Thorniké Gordadzé, certains cinéastes comme Mikhail Kobakhidze, le sculpteur Djémal Bjalava, l'artiste plasticien Shalva Khakhanashvili, la chanteuse mezzo-soprano Nona Javakhidzé ... et bien d'autres, choisissent l'exil français temporairement ou définitivement. Voir :
Les juifs géorgiens, dont l'émigration avait été limitée par le pouvoir soviétique, voient eux-aussi les portes de l'Occident s'ouvrir : Paris n'est souvent qu'une étape. Bidzina Ivanichvili, oligarque russe et milliardaire géorgien (4,7 milliards de dollars selon Forbes), s'installe en France avec sa famille, à Louveciennes, à Saint Cloud et à Saint Tropez : sa femme et ses quatre enfants prennent la nationalité française, lui-même l'obtiendra plus tard. Voir :
La légende veut que Zourab Tsérétéli, président de l'Académie des Beaux-Arts de Russie et milliardaire géorgien (2 milliards de dollars selon Forbes), réside à Paris de temps à autre.
La communauté géorgienne se diviseL'Association géorgienne en France se fracture en deux tendances :
L'Assemblée générale du 27 janvier 1997 formalise cette situation par une déclaration de cinq anciens présidents, ou vice-présidents (Othar Pataridzé, Guia Sardjvéladzé, Lia Vodé, Tariel Zourabichvili, Othar Zourabichvili), critiquant les écrits du Comité directeur présidé par Nodar Odichélidzé. Voir :
L'année 1997 voit un changement de tendance à la tête de l'Association géorgienne en France : Tariel Zourabichvili est élu président. Voir :
Lorsque la paix civile revient en Géorgie, la situation économique -les problèmes de chauffage en hiver entre autres- est telle que les candidats à l'émigration se multiplient. Le flux des demandes à l'Office français de protection des réfugiés et des apatrides (OFPRA) ne faiblit pas, sans qu'il soit vraiment possible de discerner l'économique du politique. Retour à Dossier : les émigrations géorgiennes vers la France au XXème et au XXIème siècles (2012). [ Accueil ] [ Retour à l'article ] [ Haut ] |
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